Crédit photo : Juan Aparicio
Le 4 mai 2014 prochain, date anniversaire du célèbre discours de Silo : « La Guérison de la Souffrance », nous célébrerons une fois de plus le Día del Testimonio (Jour du Témoignage) ; ledit discours fera d’ailleurs office d’introduction lors de la commémoration du 50ème anniversaire du Día del Testimonio de 2019.
Certains se demanderont : « Mais comment est-ce arrivé ? » Pour le comprendre, remontons un instant dans l’histoire, au début des années soixante, à l’époque où le jeune Mario Rodríguez Cobos commençait à donner son point de vue à ses amis, à ses voisins et à ses collègues ; ceux-ci se sont rapidement appropriés sa proposition, donnant ainsi lieu aux premiers groupes d’études sur le changement personnel et social. Cela impliquait pour le jeune Mario d’abandonner certaines de ses nombreuses autres activités, comme il l’a lui-même expliqué : « (…) J’ai réorganisé mes vérités intimes pour finalement décider d’emprunter cette voie ». Plus tard, en 1969, suite à moult réunions, retraites, voyages, études et expériences, il décida de se retirer loin du monde, ce qui le conduisit en ce magnifique lieu de la province de Mendoza, appelé Punta de Vacas, où il s’établit en solitaire, avec son ermitage comme lieu de méditation. Il traversa la Cordillère des Andes [1] à certaines occasions pour donner des conférences tandis qu’il recevait des journalistes à certaines d’autres occasions… jamais ailleurs qu’à la montagne, où il pouvait s’abandonner à ses réflexions. Ce n’est qu’à la fin de l’été qu’il accepta de s’exprimer publiquement (toujours à la montagne) en réponse au refus des autorités de le laisser s’exprimer librement dans les centres urbains. Nous aidâmes aux préparatifs et, en ce jour de mai ensoleillé, il s’adressa pour la première fois au public, qui s’approcha alors du lieu inhospitalier. Mario tonna : « (…) Si tu es venu écouter un homme… » [2] et il devint Silo, expliquant notamment comment surmonter la douleur et la souffrance, l’urgence de la non-violence, comment rester sourds à nos désirs pour mieux répondre à nos besoins, comment fermer les fausses portes, comment poursuivre le cours de l’histoire, comment apprendre à aimer et à élever notre esprit, notre corps, et tellement plus encore… Tout cela dans un pays où la censure régnait en maître et dans un monde tourmenté sans fin. Plus tard, Silo livrerait ses révélations sur Le Regard Intérieur.
Un mouvement, un courant de pensée était né ; il deviendrait le Mouvement Humaniste, comme Silo l’avait lui-même affirmé : « (…) Si nous avions trouvé un courant de pensée faisant écho à nos propositions, nous y aurions très certainement adhéré… mais comme ça n’est pas arrivé, nous devons former notre propre courant de pensée ». Et d’ajouter : « Je parle de ce qui rend l’être humain libre et heureux ». Et pourquoi pas, puisqu’il s’agit là du principe universel : « Humaniser la Terre ». Davantage de sympathisants commencèrent à participer, à se joindre au mouvement et à en propager les idées : le siloïsme était né.
30 ans ont passé avant son nouveau discours de 1999, qu’il introduisit avec panache : « (…) Nous revoilà ! [3] » Cinq ans plus tard, Silo fit une nouvelle allocution à l’occasion de la celebración anual de mensajeros (célébration annuelle de messagers) : « (…) Nous avons échoué, mais nous insistons ! » [4] (L’échec en question faisait référence à la montée de la violence et des conflits au niveau mondial malgré les efforts pour l’éviter). Plus tard, lors des Journées d’inspiration spirituelle de mai 2007, il nous exhorta à la Réconciliation comme expérience spirituelle profonde, estimant qu’il n’y avait pas de progrès possible en matière de libération (personnelle ou sociale) sans une réconciliation profonde et véritable (Tout ceci figure dans le livre « Silo à ciel ouvert » [6]).
Ce ne sont là que des fragments de ce qui a été accompli en ce lieu haut en sommets, avec un déploiement d’activités sur plus de 4 décennies. Silo a couvert le monde entier avec une variété de thèmes lors de moult réunions, interviews, conférences, rassemblements et manifestations. Il nous a ainsi légué le fruit de son magnifique travail à travers divers textes, comme l’auteur prolifique et inspirateur qu’il était, aussi bien dans le domaine du Nouvel Humanisme que de par sa contribution à la nouvelle spiritualité avec son livre « Le Message de Silo ».
Tout ceci a contribué à faire de lui un être exceptionnel à la personnalité paradigmatique, un authentique sage, un guide incontestable qui nous a émus et encouragés, qui n’a eu de cesse, tout au long de sa vie, d’approfondir et de partager généreusement et de façon désintéressée ses découvertes dans l’espoir d’un avenir soucieux de l’intérêt commun. Pour tout cela, merci Silo.
Invitation
Chers amis, nous souhaiterions organiser un rassemblement au Parc de Punta de Vacas à l’occasion de ce jour cher à nos cœurs.
Les Communautés du Message de Silo de Mendoza vous convient au Parc de Punta de Vacas le 4 mai 2014 à partir de midi. Ceux qui le souhaitent pourront témoigner sur place ou bien envoyer leur témoignage par e-mail à l’adresse : testimonios.pdv@gmail.com afin qu’il soit retransmis ce jour-là.
D’autres activités sont également prévues : visites guidées, promenades, cérémonies, écoute de l’enregistrement du discours original de 1969 et repas en commun.
Nous vous attendons nombreux !
Communautés du Message de Mendoza
Paix, Force et Joie
[1] Son discours porte le titre de Diálogos de la Isla Negra (Dialogues d’Isla Negra – en référence à cette partie de la côte chilienne) dans le livre épuisé « Silo et la Libération ».
[2] La Guérison de la Souffrance – Punta de Vacas, le 4 mai 1969.
[3] Discours de Silo à l’occasion de l’acte commémoratif du trentième anniversaire – Parc de Punta de Vacas, le 4 mai 1999.
[4] Discours de Silo à l’occasion de la première célébration annuelle du Message de Silo – Parc de Punta de Vacas, le 4 mai 2004.
[5] Journées d’inspiration spirituelle – Parc de Punta de Vacas (Argentine), les 3, 4 et 5 mai 2007.
[6] Et à la rubrique « Évènements marquants » (Hitos en espagnol ou Milestones en anglais) du site Web : www.silo.net
(Traduit de l’espagnol par Florian MORINIÈRE)