Dans la plupart des pays d’Amérique Latine, à l’exception de Cuba, de l’Uruguay et du Venezuela, le schéma d’entrepreneurs locaux ou d’investisseurs qui s’approprient _ ou essaient de s’approprier_ des terres fiscales ou des terres appartenant à des communautés locales y résidant, est un fait courant.
N’importe quel mouvement de résistance, de protestation ou de revendication des droits de la part des propriétaires ancestraux est réprimandé par des bandes armées qui n’hésitent pas à « tuer pour donner des leçons ». Le gouvernement ignore le problème ou bien déclare coupables les paysans qui défendent leurs terres, afin de renforcer la législation répressive et de favoriser l’appropriation de ces terres par l’oligarchie villageoise. Dans certains cas, face à la pression du peuple, les « autorités » émettent une condamnation de circonstances timide et formelle.
Le plus récent de tous ces évènements de violence s’est produit au Paraguay, dans une propriété d’environ 2000 hectares dans le district de Curuguaty dans le département de Canindeyù située à la frontière brésilienne où à de nombreuses personnes ont été tuées.
Cette propriété appartient à l’ancien sénateur du parti colorado Blas Riquelme qui, selon les rumeurs, enrôle des paysans membres de la Liga Nacional de Carperos qui lui servent de « leurres » dans les confrontations avec la police. Selon le parti humaniste du Paraguay, les victimes « agents de police et paysans innocents ont été sacrifiées au bénéfice des secteurs les plus puissants du pays » pour obtenir disent-ils, «le durcissement des lois et la criminalisation des organisations sociales ».
La réponse du gouvernement fût la destitution du Ministre de l’Intérieur et du Chef de la Police _ déjà remplacés _ par des hommes non importants et inconnus du monde politique. Ces décisions, inévitables par ailleurs, fragilisent le gouvernement déjà très affaibli de Fernando Lugo _ dont le jugement politique s’est tenu aujourd’hui sur la Place des Armées, en face du Congrès _notamment par une action coordonnée par les médias ce qui renforce l’hypothèse d’un piège.
Le Parti Humaniste International déplore la persistance de ces actions inhumaines comme cette non hésitation de tuer pour imposer des politiques, et se joint au Parti Humaniste du Paraguay dans sa répudiation face à « l’impunité de ces grands criminels depuis les pouvoirs de l’Etat, protégeant l’avancée destructrice de multinationales corporatives alliées à des groupes latifundiaires violents « qui… » ont accumulé tant de pouvoir qu’elles ont la possibilité de commettre des crimes de lèse-humanité grâce aux lois rendues flexibles à leur guise.
L’équipe de coordination internationale (ECI) se joint aux familles et amis des victimes dans leur douleur et s’efforce de trouver une justice employant des méthodes non-violentes.
L’Équipe de Coordination Internationale du PHI.
Traduction : Aurélie Dugué.