L’attaque de vendredi dans le Gouvernorat de Homs a augmenté les tensions déjà très élevées en Syrie, et nombreux sont ceux, dans la communauté internationale, qui ont immédiatement pointé du doigt les forces d’Assad.
Houla : Une photo publiée par l’organe de l’opposition syrienne Shaam News Network montre des observateurs de l’ONU inspectant les corps de 92 victimes à la morgue d’un hôpital avant leur inhumation dans la ville de Houla, le 26 mai 2012 (Photo AFP / Shaam News network)
L’anxiété du public a été alimentée par de nombreuses vidéos amateurs en provenance de Houla, publiées sur YouTube, montrant des dizaines de cadavres, parmi lesquels beaucoup de femmes et d’enfants.
Bien que ces vidéos aient été largement diffusées par les médias, leur source n’a pas pu être vérifiée de façon indépendante.
Damas a condamné l’attaque samedi, en niant toute implication dans ce massacre, et en accusant des groupes « terroristes » de l’avoir commis.
Les autorités ont également annoncé l’ouverture d’une enquête sur cet incident.
« Les personnes tuées étaient fidèles à Assad »
L’analyste politique Ibrahim Alloush a déclaré à Russia Today que la manière dont l’attaque avait été effectuée et le moment choisi « montraient à l’évidence » que Damas n’en était pas responsable.
« Cela n’aurait aucun sens pour l’armée syrienne de commettre ces massacres et de se retirer en laissant les rebelles venir prendre des photos et faire des documentaires à ce sujet », a-t-il expliqué.
Alloush croit que ces crimes ont été commis « par les bandes armées soutenues par l’étranger, en provenance des pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC) et de l’OTAN, en particulier à travers la Turquie. ».
L’analyste insiste sur le fait que le massacre de Houla a été commis dans le contexte d’une vaste attaque contre toute la région.
« Ils ont aussi attaqué l’hôpital national de la région et ils lui ont mis le feu. Ils s’en sont pris ensuite à des maisons de civils dans certains des villages avoisinants et ils ont commencé à tuer de façon indiscriminée », a-t-il dit, en soulignant que, parmi les personnes tuées, il y avait des gens fidèles à Assad.
Alloush a également dit que le moment choisi pour l’attaque la rendait suspecte.
« Ces crimes sont survenus à un moment où une solution politique de la question syrienne s’est profilée, et ces gens ne veulent pas d’une solution politique – ils veulent au contraire une intervention armée, une intervention internationale étrangère en Syrie sous prétexte de massacres », a-t-il conclu.
Traduction : site silviacattori.net
Source : http://www.silviacattori.net/article3254.html