“De telles exactions visant à étouffer l’espace médiatique palestinien doivent cesser. C’est la troisième fois depuis le début de l’année 2012 que les autorités israéliennes s’en prennent à des médias palestiniens. Nous appelons à la libération immédiate de Bahaa Moussa et à la restitution de l’ensemble du matériel confisqué, d’autant plus que ce raid, effectué dans les territoires sous administration palestinienne, est illégal au regard du droit international”, a déclaré Reporters sans frontières.
Le domicile de Bahaa Moussa, situé dans le village de Marka, au sud de Jénine, a été investi par les soldats israéliens dans la nuit du 16 au 17 mai, vers 1 heure et demie du matin. Sans donner aucune explication, les militaires ont arrêté le directeur et ont fouillé sa maison, confisquant son matériel professionnel. D’après les informations recueillies, Bahaa Moussa, qui est âgé de 38 ans, serait actuellement détenu au centre d’intérrogation d’Al-Jalameh, près de Haïfa.
Lancée le 1er avril dernier, la chaîne Al-Asir est dédiée à l’actualité des prisonniers palestiniens et de leurs familles. Elle diffuse également des programmes culturels. Financée par des fonds privés, Al-Asir est indépendante de toute organisation politique.
Le 2 avril 2012, des dizaines de policiers israéliens avait investi le siège d’un réseau de médias rattaché à l’Institut des médias contemporains de l’Université Al-Quds (Université de Jérusalem), regroupant la radio Houna Al-Quds, ainsi que l’agence d’information du même nom, situés dans le quartier Al-Khaldyeh, à Jérusalem-Est. Les forces de l’ordre avaient ordonné leur fermeture et confisqué une partie de leur matériel.
Le 29 février 2012, l’armée israélienne avaient effectué un raid contre les chaînes de télévision, Al-Watan et Al-Quds Educational TV (rattachée à l’Université d’Al-Quds), à Ramallah, territoire contrôlé par l’Autorité palestinienne. A l’issue de ces intrusions illégales, les deux chaînes palestiniennes avait également été contraintes de suspendre leur activité.