Après plus de quatre heures de débat, le Sénat argentin a voté le projet de loi de mort digne que reconnaît le droit des patients à « accepter ou refuser des thérapies déterminées ou des protocoles médicaux ou biologiques avec ou sans communication des raisons, ainsi qu’à révoquer postérieurement sa position ».
La loi indique que le patient en phase terminale peut refuser des protocoles, des chirurgies et « des moyens d’assistance vitale quand ils sont supplémentaires ou disproportionnés par rapport aux perspectives d’amélioration » mais l’oblige à exprimer sa position au médecin, qui avant l’aura informé sur son réel état de santé, les traitements possibles et leurs conséquences.
« Nous devons travailler avec ces outils pour éviter un acharnement thérapeutique qui provoque chaque fois plus de souffrance et de douleur aux patients et à leurs familles » exprimait un législateur.
Il est également établi que, dans le cas où le patient se voit empêché de donner son consentement, ce sera sa famille ou les responsables légaux qui devront faire savoir la décision de prolonger l’agonie par des moyens artificiels. Cette mesure n’implique pas la légalisation de l’euthanasie, ni du suicide assisté.
Le débat sur la mort digne relève une importance spéciale pour le cas de Camila, un bébé naquit morte le 27 avril 2009, mais qui fut réanimée. Aucun de ses sens ne fonctionne et elle n’est pas non plus consciente. Elle respire et s’alimente de façon artificielle. Ses parents réclament précisément « une mort digne » pour la petite fille qui a trois ans et passe ses jours interné à l’hôpital.