C’est le sujet de l’atelier de formation qui a démarré ce 7 août dans les locaux de « Guinée écologie » à Conakry. Pendant 2 jours, les participants venus de la société civile et des médias vont élaborer des stratégies afin de s’impliquer dans la prise en compte des études d’impact sociale et environnementale des infrastructures sur le littoral dans notre pays.
Une initiative de Guinée écologie avec l’appui de wetlands international.
Cet atelier se situe dans le cadre de la réponse des acteurs de la société civile et des médias face au développement « effréné » des infrastructures, et de la réduction des impacts de ces infrastructures sur le développement durable des pays côtiers comme le nôtre. On le sait, le littoral est aujourd’hui agressé par plusieurs facteurs dont la coupe abusive de la mangrove et surtout par les infrastructures énergétiques, hôtelières et privées.
Une affirmation soutenue par Mamadou DIAWARA Directeur Exécutif de l’ONG Guinée Ecologie, pour qui, « cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet régional qui s’intéresse aux impacts des infrastructures sur le littoral, en vue de sensibiliser ces acteurs sur les questions et les outiller pour une meilleure réponse. Il s’agit aussi de les réunir autour d’un cadre de concertation ambitieux et efficace pour prendre part au débat constructif sur les impacts des infrastructures sur littoral ».
C’est pourquoi, nous souhaitons « Renforcer les capacités des acteurs non étatiques (des leaders des ONG nationales, les journalistes, les cadres des entreprises de construction et des principaux bailleurs des infrastructures) en Guinée sur les outils de gestion environnementale » a-t-il ajouté.
Ainsi, au terme des 2 jours de formation, l’espoir est fondé de faire des participants, des acteurs « outillés pour participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des outils de gestion environnementale des impacts des infrastructures. Les connaissances des participants sont améliorées en matière de gestion de l’environnement, en particulier des outils de prévention comme les évaluations environnementales stratégiques (EES), les études d’impact environnementale et sociales (EIES) et les plans de gestion environnementale et sociales (PGES). La participation citoyenne à la protection de l’environnement et au développement durable est renforcée; Les capacités des participant(e)s en matière de mobilisation pour l’éco-citoyenneté sont développées; les participant(e)s sont dotés d’outils pratiques pour la gestion de l’environnement, la sensibilisation à l’environnement et au développement durable ».
Pour y arriver, plusieurs thèmes seront débattus à l’image de « l’État de la biodiversité du littoral Guinéen, avec le cas de la zone du Rio Kapatchez, les angles de la problématique du déploiement d’infrastructures dans la zone côtière Guinéenne : Impacts potentiels sur le Delta de Kapatchez. Les infrastructures en question et leurs enjeux économiques et sociaux ainsi que les impacts environnementaux de la réalisation des infrastructures » seront au centre des débats.
Dans la même lancée, le Cadre institutionnel et juridique de la protection de l’environnement en Guinée, les Politiques, stratégies et plans nationaux sectoriels de développement à travers le Cadre législatif et réglementaire, ne seront pas en reste.
L’ambition affichée, est donc de faire des acteurs de la société civile et des médias des « citoyens préparés à contribuer à la durabilité des grands projets de développement en zone côtière guinéenne en exigeant des études d’impact environnemental et social dans le respect des lois et règlements en vigueur en Guinée » aux dires de Dr Saliou DIALLO, facilitateur de la rencontre.
Il faut préciser que cet atelier est la suite d’une série de concertations entamées en vue de prendre en compte la gestion environnementale dans notre pays, à travers notamment l’intégration de la dimension des études d’impact sociale et environnementale, dans les constructions le long du littoral.
Idiatou CAMARA