La police de Montréal, qui a déployé son groupe d’intervention tactique au Centre Ville et a déclaré la manifestation illégale vers 8 h 20 mercredi matin. Elle soutient que des méfaits ont été commis tant à l’hôtel le Reine Elizabeth qu’au centre Eaton. Personne n’aurait cependant été blessé.
La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) se désole toutefois de voir que la ministre refuse toujours de débattre de la question de fond, soit l’augmentation des frais de scolarité et le financement des universités québécoises.
« Ce que réclament les étudiants, ce n’est pas de négocier leur endettement, mais le retrait de cette mesure injuste et inéquitable qu’est la hausse des frais de scolarité. » affirme Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la CLASSE. « Doit-on rappeler à la ministre de l’Éducation que ce qui a déclenché ce mouvement social sans précédent est sa décision d’augmenter de 75% les frais de scolarité universitaires ? » poursuit-il.
Rappelons que le mouvement étudiant a atteint des sommets historiques le 22 mars dernier avec l’organisation d’une manifestation de plus de 150,000 personnes dénonçant la hausse des frais de scolarité imposée par le gouvernement du Québec. Selon la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), plus de 194 000 étudiants de 184 associations étudiantes sont actuellement en grève au Québec.
Certaines associations débrayent depuis maintenant 51 jours et passeront jeudi le cap qui avait été atteint lors de la grève de 2005. En 2005, le gouvernement avait reculé et aucune hausse de frais de scolarité n’avaient été imposée aux étudiants grâce aux pressions étudiantes et populaires.