Par Moustapha Cheikh Bocoum
C’est depuis vendredi 7 juin que les six candidats se sont élancés dans la course à la Présidence pour remplacer l’ancien locataire du palais ocre à la tête du pays depuis presque une décennie et dont le deuxième mandat c’est achevé.
A deux semaines des préparatifs du scrutin qui aura lieu le 22 juin prochain, l’opposition se sent toujours inquiète quant à la transparence de ce dernier.
Depuis vendredi 7 juin à minuit, les six candidats ont le droit d’organiser des meetings à différents endroits et devraient sillonner le pays jusqu’à la fin de la campagne électorale le 20 Juin à deux jours du premier tour.
En cas de deuxième tour, celui-ci se tiendra le 6 juillet. Pour l’opposition un coup fourré électorale n’est pas à négliger dénonçant surtout la composition de la commission électorale indépendante (CENI) dont elle trouve trop proche du pouvoir.
A la table des candidats à la course à la magistrature suprême :
– Un ex général, Mohamed Cheikh Ould Mohamed Ahmed Ould Ghazwani, compagnon fidèle du président Mohamed Ould Abdel Aziz avec lequel il a participé à deux putschs en 2005 et 2008, date à laquelle il est devenu chef d’état major des armées, ensuite Ministre de la Défense, entre novembre 2018 et mars 2019. A la tête de ses priorités électorales, la sécurité et la stabilité du pays, la réorganisation de l’armée, la surveillance du territoire nationale, le développement des zones les plus reculées et surtout les frontières maliennes.
– Sidi Mohamed Ould Boubacar, ancien chef de gouvernement de la transition (2005-2008) est son adversaire le plus farouche. Soutenu par une forte coalition comprenant le parti Islamiste Tawassoul, principale force de l’opposition et l’homme d’affaire franco-mauritanien en exil Mohamed Ould Bouamattou. Il est considéré comme l’opposant le plus sérieux de Ghazwani.
– Biram ould Dah ould abeid, militant anti esclavagiste, qui a promis d’appliquer les 12 recommandations d’Amnesty International en faveur des droits humains et de combattre les séquelles de l’esclavage et les violations faites aux femmes.
– Mohamed ould Mewloud, Président du parti des forces du progrès (UFP/Gauche).
– Kane Hamidou Baba, journaliste.
– En fin, le néophyte Mohamed Lemine ould El Mourteji El Wavi, expert financier et haut fonctionnaire au trésor mauritanien.