Agence de Presse Internationale Londres, 3/5/12
L’étude de 180 pages « Quand les banques se mêlent de la bombe », fournit des détails de transactions financières de 20 compagnies lourdement impliquées dans la fabrication, l’entretien et la modernisation des puissances nucléaires américaine, anglaise, française et indienne.
L’abandon des armes nucléaires
Nous avons besoin de votre aide pour mettre la pression sur les institutions financières afin qu’elles cessent d’investir dans l’industrie des armes nucléaires. En finançant des producteurs d’armes nucléaires, des banques et d’autres institutions facilitent l’accumulation de forces nucléaires.
Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix et en faveur d’ICAN, a fait appel aux institutions financières pour qu’elles « se conduisent convenablement et aident, plutôt que d’entraver les efforts, pour éliminer la menace d’incinération radioactive », précisant que cet abandon est une partie vitale du succès de la campagne contre l’apartheid en Afrique du Sud.
« Aujourd’hui, la même tactique peut et doit être employée pour défier la création humaine la plus diabolique : la bombe atomique. Personne ne devrait tirer profit de cette terrible industrie de la mort qui nous menace tous » a-t-il écrit.
Qui est impliqué ?
Les nations armées du nucléaire dépensent plus de US$100 milliards chaque année pour entretenir et moderniser leurs forces nucléaires, une grande part de ce travail étant exécuté par des sociétés telles que Systems BAE au Royaume-Uni, Lockheed Martin aux États-Unis, Thales en France et Larsen & Toubro en Inde.
Les institutions financières investissent dans ces compagnies en fournissant des emprunts et en achetant des parts et des bons d’épargne. Des 322 institutions financières identifiées dans le rapport, environ la moitié sont basées aux États-Unis et un tiers en Europe. Des institutions d’Asie, d’Australie et du Moyen-Orient sont aussi inscrites sur la liste.
Les institutions les plus lourdement impliquées dans le financement des fabricants d’armes nucléaires incluent Bank of America et JP Morgan Chase aux États-Unis; BNP Paribas en France; Deutsche Bank en Allemagne; Mistubishi UJF Financial au Japon; Banco Santander en Espagne; Crédit Suisse et UBS en Suisse; et Barclays, HSBC, Lloyds et Royal Bank of Scotland en Grande-Bretagne.
Le parti de l’abandon
Le rapport souligne les arguments humanitaires, légaux et environnementaux en faveur de l’abandon. Setsuko Thurlow, un survivant de la bombe atomique américaine d’Hiroshima en 1945, écrit dans le rapport: « Tous ceux qui possèdent un compte bancaire ou une caisse de retraite ont le pouvoir de choisir d’investir leur argent de façon éthique –d’une façon qui ne contribue pas à cette menace pour la terre. »
En plus d’affirmer l’argument éthique pour l’abandon, le rapport met aussi en garde contre les risques de dommages à la réputation associés au financement des armes nucléaires et met en valeur le rôle positif que les institutions financières pourraient jouer dans la quête d’un monde sans arme nucléaire.
Nous espérons que le rapport sera un outil utile dans votre campagne.
Avec détermination,
L’équipe ICAN »
Pour voir le rapport complet
(1) http://www.worldwithoutwars.org/fr
Silvia Swinden – auteur de « Du singe sapiens à l’homo intentionnel: la phénoménologie de la révolution non-violente ». Adonis & Abbey, Londres 2006