En France, pour ce 8 mars 2019, journée internationale des droits des femmes, on décompte plus de 200 rassemblements organisés. La mobilisation à Paris a eu comme thématique principale la dénonciation des inégalités et des violences sexuelles et sexistes.
Nous avons parlé avec des filles portant des panneaux avec les textes : « Protégeons nos zones humides » accompagné du dessin d’un clitoris, ou « On en a plein les miches », ou « femmes boniches, femmes potiches, femmes affiches » :
« J’ai dessiné un panneau comme ça [avec un clitoris] pour interpeller le regard, parce qu’il y a énormément de panneaux dans les manifestations, et il y en a très peu qu’on lit effectivement, parce que on les voit passer, et on n’y intéresse pas. C’était aussi pour rigoler, parce que c’est drôle de montrer un clitoris immense, comme ça sur un panneau, c’est un peu inattendu ».
« Concernant la suite, on n’a pas le choix, si j’arrête le combat j’accepte la défaite et c’est inadmissible pour moi. Je n’envisage pas une seconde d’arrêter de me battre parce que sinon ça ne sert à rien de vivre. Au point où l’on est, il faut absolument aller jusqu’au bout. On n’a pas le choix ».
Nos panneaux « On en a plein les miches » et « femmes boniches, femmes potiches, femmes affiches » racontent qu’on en a marre d’être exploitées en tant que femmes, parce qu’on est des femmes, et d’être considérées comme des objets sexuels. Tous les jours on voit dans les rues des panneaux des ‘femmes affiches’, avec des femmes en culotte pour vendre un produit, et même parfois des femmes qui sont nues, pour rien, pour du dentifrice, ou pour vendre un sac, il y a pas besoin d’être à poil pour cela ».
Photos : Mauricio Alvarez