Au moment où commence la première réunion du Groupe de contact international sur la situation au Venezuela à la Tour exécutive de Montevideo, Uruguay, le conseiller de la Maison-Blanche pour la sécurité, John Bolton, encourage le coup d’État au Venezuela.
Pour Nicolás Maduro, le président vénézuélien, les déclarations faites hier par Bolton sont un appel au coup d’État pour imposer Juan Guaidó comme dirigeant intérimaire.
« Aujourd’hui, une fois de plus, le conseiller à la sécurité de la Maison-Blanche, John Bolton, appelle l’armée vénézuélienne à perpétrer un coup d’État, à ne pas respecter la Constitution et à servir la Maison-Blanche et Donald Trump », a déclaré M. Maduro lors d’une cérémonie avec des soldats dans une base aérienne de l’État de Zulia (ouest).
Bolton avait déclaré que « les Etats-Unis envisageront d’exempter de sanctions tout militaire vénézuélien de haut rang qui défend la démocratie et reconnaît le gouvernement constitutionnel du président Juan Guaidó ». Ajoutant que s’ils n’ont pas pris « la bonne décision », « le circuit financier international sera complètement fermé ».
On trouve, d’une part, les menaces et l’ordre direct à ceux qui sont prêts à obéir aux ordres de l’impérialisme américain, et d’autre part, les efforts de l’Uruguay, du Mexique, de la Bolivie, du Costa Rica et de l’Équateur pour former cette table de dialogue entre l’opposition et le gouvernement du Venezuela.
Des représentants européens d’Allemagne, d’Espagne, de France, de Hollande, d’Italie, d’Italie, du Portugal, du Royaume-Uni et de Suède, ainsi que Federica Mogherini, représentante de l’UE pour les affaires étrangères et Tabaré Vázquez, président uruguayen lui-même, qui a pris en main la gestion diplomatique de la paix, se sont joints à cette rencontre.
Les organisateurs ont indiqué que les conditions ne devraient pas être demandées à l’avance. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Rodolfo Nin Novoa, a déclaré hier lors d’une conférence de presse : « Si nous demandons des élections à un tel moment, nous imposons des conditions qui rendent le dialogue difficile. C’est à eux d’être d’accord. Allons dialoguer sans conditions ».
La Communauté caribéenne, CARICOM s’est également positionnée comme garante de ces dialogues et de ce que l’on a appelé le « Mécanisme de Montevideo », qui inclut les recommandations pour la « sortie politique » comme la « seule voie » indiquée par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.
La base de ces dialogues a été exprimée dans cette synthèse :
1. Dialogue immédiat : création des conditions d’un contact direct entre les acteurs concernés, sous la protection d’un environnement sûr.
2. Négociation : Présentation stratégique des résultats de la phase de dialogue aux homologues, à la recherche de points communs et d’opportunités de flexibilisation des positions et d’identification d’accords potentiels.
3. Engagements : Construction et signature d’accords basés sur les résultats de la phase de négociation, avec des caractéristiques et un calendrier préalablement établis.
4. Mise en œuvre : concrétisation des engagements pris lors de la phase précédente, avec un accompagnement international.