[http://www.youtube.com/watch?v=C_osX6JWdvU](http://www.youtube.com/watch?v=C_osX6JWdvU)

Reporters sans frontières constate hélas que cet appel de l’élu n’a guère été respecté par les forces de l’ordre. De nouvelles arrestations de journalistes et autres blocages d’accès à la presse ont émaillé ce raid policier, aggravant le bilan déjà chargé des atteintes à la liberté d’informer depuis le début du mouvement [http://fr.rsf.org/etats-unis-reunion-illegale-conduite-09-11-2011,41369.html](http://fr.rsf.org/etats-unis-reunion-illegale-conduite-09-11-2011,41369.html).

Selon The Associated Press (AP), une dizaine de journalistes ont été arrêtés au cours de cette journée du 15 novembre, parmi lesquels deux employés de l’agence, la rédactrice **Karen Matthews** et le photographe **Seth Wenig**, détenus pendant quatre heures. **Matthew Lysiak**, du quotidien Daily News, a également été interpellé dans les environs de Zuccotti Park. **Julie Walker**, journaliste indépendante et collaboratrice d’AP, a connu le même sort alors qu’elle s’était d’emblée identifiée comme professionnelle des médias. Le délit de “conduite désordonnée” (“disorderly conduct”) a été retenu dans son cas. **Doug Higginbotham**, vidéaste indépendant employé par la chaîne TV New Zealand, a été menotté et son badge de presse confisqué alors qu’il tentait de couvrir le retour des protestataires évacués dans l’enceinte du parc.

“La couverture du mouvement Occupy Wall Street est un sujet d’intérêt public primordial qui ne doit souffrir aucune restriction. La liberté d’expression et d’information est garantie par le Premier amendement de la Constitution, pilier de la démocratie américaine bafoué par l’attitude des forces de l’ordre. Nous exigeons une nouvelle fois l’abandon de toutes les charges retenues contre des journalistes arrêtés, qu’ils soient professionnels des médias ou issus du mouvement Occupy Wall Street, à New York comme ailleurs”, a conclu Reporters sans frontières.