Aussi bien le président mozambicain Armando Guebuza que la Renamo, se disent décidé à éviter un retour à la guerre. Ils opteraient pour le dialogue.
Depuis les affrontements de ces derniers jours et la « dénonciation » de l’accord de paix de 1992 par l’ex-groupe rebelle, de plus en plus de voix s’élèvent pour appeler à un retour au calme dans un pays en plein essor économique.
Le Mozambique, un pays riche
Le Mozambique, dispose d’énormes ressources d’hydrocarbures récemment découvertes. Des ressources qui sont en train d’être exploitées et selon plusieurs analystes les tensions actuelles dans le pays viennent de là. Le Frelimo, est accusé par l’ex-rébellion Renamo d’avoir la main mise non seulement sur le pouvoir mais aussi sur les richesses du pays. Avec ses 7 % de croissance annuelle, des affrontements pourraient ramener le Mozambique en arrière et c’est surtout l’économie qui risque d’en pâtir entre autre le secteur du charbon. Les lignes ferroviaires qui l’achemine passent par le bastion de la Renamo dans la province de Sofala. Rainer Tump conseiller indépendant allemand pour le développement formule deux hypothèses à ce sujet.
« Soit la Renamo affaiblit par l’attaque de son siège n’est plus en mesure de mettre en place une armée. Le scénario B serait qu’elle augmente ses troupes en particulier dans la province de Sofala , c’est à dire où ces lignes de communication sont dans les prochaines semaines.Toutefois les grandes sociétés minières auront des problèmes. Elles dépendent en partie des emprunts massifs. Les banques ont accordé des prêts pour ces investissements. Seulement à partir du moment où la situation au Mozambique devient incertaine, ces prêts ne sont plus entièrement couvert »
Le dialogue privilégié
Dans ce contexte un conflit n’est pas souhaitable. Alors que le Mozambique se dirige vers des élections locales prévues le 20 novembre, Dinis Segunlane, membre d’une organisation non gouvernementale d’observation des élections à Maputo, déplore les tensions à répétition au Mozambique.
» C’est vraiment un sentiment de honte qu’entre nous Mozambicains nous ne parvenons pas à résoudre nos problèmes par le dialogue. «
Le dialogue, c’est l’option que la Renamo et le Frelimo semblent à présent privilégier, vont-ils aller jusqu’au bout, pour le moment rien n’est moins sûr.