Image : Wikimedia Commons, nations en fonction du ratio production nucléaire / production nationale d’électricité
La semaine même où Fukushima annonce une énième fuite d’eau radioactive…
« Tokyo, le 1er octobre (Reuters) – L’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a annoncé mardi que quatre tonnes d’eau de pluie faiblement radioactive s’étaient écoulées entre les piscines d’entreposage lors d’une opération de transfert.
Tokyo Electric Power Co, ou Tepco, a tenté de confiner l’eau contaminée au site de Fukushima après avoir découvert que 300 tonnes d’eau radioactive avaient fui d’une piscine de la centrale. Fukushima a subi une triple fusion nucléaire ainsi que des explosions d’hydrogène suite à un séisme et un tsunami en mars dernier. »
…on entend aussi parler du quasi-accident d’un sous-marin britannique de l’année dernière :
« Le nucléaire effraie la base sous-marine de la Navy après des « pannes impensables » Deux anomalies ont laissé les navires sans aucun système de refroidissement pour leurs réacteurs, malgré les avertissements préalables et les incidents » : The Independent on Sunday
« Les nouveaux investissements en énergies renouvelables ont chuté de 11% en 2012
Les États-Unis, l’Italie, l’Espagne et l’Inde sont parmi les pays où ces investissements sont le plus en déclin, tandis que le Japon et l’Afrique du Sud sont à la tête des « nouveaux marchés »
Londres, le 14 janvier 2013. Les investissements en énergies renouvelables ont chuté de 11% en 2012 du fait de l’incertitude réglementaire et des changements de politiques sur les marchés importants comme les États-Unis, l’Inde, l’Espagne et l’Italie. Les prix extrêmement bas des technologies solaires et éoliennes ont également exercé une pression à la baisse sur le volume d’investissement, même s’ils permettent des niveaux d’installation plus élevés par dollar investi. » Bloomberg
Un cas destiné au financement participatif ?
Le financement participatif ou crowdfunding est un effort collectif d’individus qui réseautent et partagent leur argent, souvent via internet, afin de soutenir d’autres personnes ou organisations. Le financement participatif tient ses origines du concept de crowdsourcing, qui est un concept plus vaste par lequel un individu atteint un objectif en recevant et en tirant profit de petites contributions venant de nombreuses personnes. Le financement participatif est l’application de ce concept à la collecte de fonds via de petites contributions venant de nombreuses personnes afin de financer un projet ou une entreprise en particulier.
Comment le public, sensible aux conséquences terribles des accidents nucléaires, peut-il avoir son mot à dire sur l’énergie de demain ? Il ne fait aucun doute que c’est l’aspect économique qui incite les principales sociétés à avoir recours à davantage d’énergie nucléaire puisque des profits énormes en sont tirés. Nous savons toutefois pertinemment que les problèmes de sécurité sont loin d’être résolus. Les entreprises du secteur privé ont perdu de leur intérêt pour les panneaux solaires depuis que la Chine a commencé à « arroser » l’Europe de panneaux solaires bon marché et la ruée vers l’Afrique est perçue comme une opportunité d’ouverture des « marchés » plutôt que de développement. Le modèle proposé par les entreprises d’énergies renouvelables aux pays d’Afrique est plus néolibéral que coopératif (à quelques exceptions près), rendant ainsi l’énergie solaire plus chère et limitée qu’elle ne pourrait l’être. Dans ce cas de figure, l’énergie nucléaire est présentée comme la seule alternative « propre » à la combustion d’énergies fossiles, si tant est que l’on puisse qualifier de « propre » le fait de rendre radioactifs la terre, l’air et l’eau.
Peut-être est-il temps d’arrêter d’espérer que le secteur privé et les politiciens feront un jour le bon choix et de commencer à développer un réseau de financement participatif de coopératives d’énergie alternative.
Traduction de l’anglais : Marion Grandin