Ce mardi 11 octobre a vu la vague d’indignés se répandre doucement sur Bruxelles : certains au Parlement européen, d’autres en assemblées dans la ville et d’autres en atelier sur le parc Elizabeth, sous un soleil clément et favorable aux discussions constructives. La démocratie réelle transpire et sort des quatre murs de l’université.

Reçus au Parlement européen, 7 indignés expliquent qu’ils ne représentent personne mais que eux, les parlementaires non plus, ne représentent personne… puis un court débat s’engagent sur les revendications autour de la démocratie réelle et une autre politique.

A l’université où sont installés 200 indignés, de nombreux médias sont présents et couvrent de propos de plus en plus bienveillants cette action aux apparences désorganisées et spontanées et pourtant forte d’espoir. Un journaliste italien appelle six fois d’Italie pour qu’un compatriote lui explique ce qui se passe.

Un journaliste mexicain, la voix émue demande comment c’est possible que ça continue dans une telle spontanéité ? Une autre italienne veut parler à un « leader » parce que, on le sait bien, un tel mouvement DOIT avoir un chef ??!!! Un journaliste marocain manifeste sa joie : même en Europe !!! C’est si joli de voir leurs yeux mi-émerveillés, mi-incrédules …

Ce soir, j’assistais à l’atelier sur la « structure dominante du patriarcat ». Martha, antropologue sociale, nous fait réfléchir quant aux implications d’un système qui, depuis longtemps, valorise les qualités « masculines » tout en dégradant la féminité.
Y a-t-il eu, avant le patriarcat, un système matriarcal ? Rien ne le prouve, affirme-t-elle, tout en souhaitant que cela ait existé. Est-ce si important ? se pose Lionel, soucieux d’une nouvelle culture entre hommes et femmes dans laquelle ce serait l’harmonie et la complémentarité entre hommes et femmes qui serait le plus important.

Cet atelier, tout comme les autres thèmes, comme par exemple : « le commun dans les religions », « démocratie et politique », « éducation » continueront ce jeudi, avec des propositions concrètes de chemins pour transformer les situations de souffrance, inhumaines, vers leur transformation.

NB : le soir tombait doucement.. Alors que les regroupements de plus de 5 personnes sont interdits après le coucher du soleil, les policiers ont laissé se terminer les discussion dans la pénombre de la nuit.
Un échevin de Molenbeek s’est investi personnellement pour que les indignés puissent se doucher gratuitement à la piscine publique. Une commissaire de police intervient ce matin pour trouver des solutions aux problèmes d’eau….

La r-évolution pour tous devient-elle possible ?

A SUIVRE….