Pressenza publie les interviews complètes qui ont servi de base au documentaire « RBUI, Revenu de base universel et inconditionnel, notre droit de vivre » du réalisateur Álvaro Orús. C’est un projet auquel cette agence, Pressenza, et le groupe Humanistas por la Renta Básica Universal (Humanistes pour un revenu de base universel) se sont engagés.
Économiste et député du Pays Basque en représentation de Elkarrekin Podemos, dans cette interview Julen Bollain examine les différents aspects d’un revenu de base.
Vidéo: Álvaro Orús
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Il explique d’emblée les principes d’un revenu de base, en mettant l’accent sur l’inconditionnalité, et marque ensuite les différences entre le revenu de base et le revenu dit minimum garanti ou revenu pour les pauvres, comme l’appellent certains spécialistes, qui se sont révélés inefficaces dans l’éradication de la pauvreté.
Bollain nous parle aussi de la différence entre le travail et l’emploi, revendiquant le travail des soins aux personnes et le travail volontaire (travaux qui ne sont pas reconnu socialement).
Comme d’autres auteurs espagnols, Julen Bollain défend le revenu de base d’un point de vue républicain historique, basé sur la fraternité et la liberté ; « la liberté est fausse si l’on n’a pas d’autonomie économique », selon l’auteur, et c’est possible s’il y a un revenu de base universel.
Julen parle de l’emploi garanti comme d’une chimère ; nous devons nous adapter, dit-il, « l’avenir est déjà là » et dans cet avenir, il y aura de moins en moins d’emplois du fait du développement technologique. Face à cette situation, Bollaín insiste sur ce que proposent les autres défenseurs du revenu de base : il est nécessaire de rompre la relation entre la survie et l’emploi.
Sur sa motivation personnelle pour appuyer le revenu de base, il parle de justice sociale et défend que la dignité existe s’il y a de la liberté, pour que « les gens puissent vivre une vie qui mérite d’être vécue ».
M. Bollain termine l’entrevue en parlant de certains des effets positifs des expériences pilotes.