Le président de l’Équateur, Rafael Correa, a mis en garde ce lundi contre des actions qui chercheraient à saper l’intégration des pays d’Amérique latine, actions qui inclueraient des mouvements internes de déstabilisation dans chaque nation.
« Je pense qu’il y a des actions délibérées visant à affaiblir cette intégration et même, nous conduire à ces intégrations – entre guillemets – qui ne cherchent pas à construire la grande nation, mais le grand marché », a déclaré le président équatorien lors d’une interview pour Telesur.
En rappelant la mort du président vénézuélien Hugo Chávez, et de l’ancien président argentin Nestor Kirchner, Rafael Correa a soutenu que la droite était en train de se recomposer sur le continent.
Le président équatorien a déclaré que l’intégration dans la région avait ralenti, en partie, du fait d’actions délibérées pour freiner ce processus.
Rafael Correa a dit qu’un moyen d’inverser l’assaut de la droite était la volonté politique des gouvernements qui favorisent l’intégration, tout en regrettant qu’ils soient submergés par des problèmes internes qui les détournent de l’objectif.
« Regardez ce qu’ils ont fait pour Dilma (Rousseff, présidente du Brésil), avec une telle instabilité, de tels problèmes internes, comment penser à l’intégration, aux questions extérieures», a-t-il dit.
Et il a mis en garde – au sujet des manifestations nationales – , que celles-ci «sont des tactiques, attention, ce ne sont pas des choses spontanées».
Le président équatorien a également averti que d’autres mouvements commençaient à se développer, «d’autres formes d’intégration » comme l’Alliance du Pacifique. « C’est-à-dire, tout simplement plus de néolibéralisme, plus de libéralisation des échanges, une ouverture naïve, façonner des marchés et non des sociétés, former des consommateurs et non des citoyens, et tout cela distrait, affaiblit et supprime l’élan. »
Il a dit que nous devions être très conscients de cette menace pour donner un nouvel élan, en particulier à l’Unasur, qui « a clairement ralenti ».
C’est l’un des sujets qui seront à l’ordre du jour de la réunion bilatérale que les gouvernements de l’Équateur et du Venezuela avaient l’intention de tenir à Caracas.
Correa a ajouté que bien que ce soit une question de gouvernements, les mouvements sociaux doivent faire très attention parce que «la droite n’est pas stupide, les pouvoirs de toujours ne sont pas stupides ». «Ils se sont rendus compte que les mouvements sociaux et les organisations de la société civile avaient beaucoup de légitimité et ils ont créé les leurs. Et partout, ils financent des mouvements de la société civile qui passent leur temps à attaquer et diffamer les gouvernements progressistes », a-t-il conclu.