Maduro en Russie – Photo : aimable autorisation de Nirman García
Par Lucía Berbeo
On a rendu hommage au Commandant éternel, Hugo Chávez Frías, dans l’enceinte du Théâtre de l’Opéra de Moscou. Pendant l’événement les glorieuses notes de l’hymne national « Gloire au Peuple Courageux » ont été entonnées, tout comme de nombreuses mélodies patriotiques qui ont fait vibrer d’émotion et de fierté toutes les personnes présentes.
Dans le cadre de l’événement, le président de la République, Nicolás Maduro, a déclaré que Hugo Chávez était un « moteur dynamisant » dans la région et qu’il est parvenu à stimuler l’esprit souverain et indépendantiste des peuples, ce qui a rendu possible une « Amérique latine et des Caraïbes meilleures, plus indépendantes, plus autonomes, plus démocratiques ». Il a reconnu que « le Commandant Hugo Chávez est parvenu à articuler les Histoires de cinq siècles. Il a réussi à unir un ensemble de valeurs communes, les aspirations de nos peuples. Ces valeurs communes existent aujourd’hui et se manifestent dans les succès du pouvoir populaire ».
De son côté, Vladimir Davydov, directeur institutionnel latino-américain de l’Académie de Sciences de Russie, a également souligné que la clarté politico-sociale que mènent actuellement les pays d’Amérique latine doit beaucoup à l’apport historique de Hugo Chávez, particulièrement concernant la défense d’une politique souveraine des peuples. Il a ajouté que « Chávez a énormément apporté à l’Amérique latine, qui est désormais différente, et nous assistons à un changement drastique. Elle fait aujourd’hui preuve d’une grande clarté dans la volonté de se relever et de chercher des solutions aux problèmes politiques et économiques clés ».
Aussi, Davydov pense que grâce à l’approche géopolitique de Chávez de stimuler les peuples vers la vision d’un monde multipolaire, l’Amérique latine dispose désormais d’organismes régionaux où tous les pays sont représentés, à commencer par Cuba, qui, historiquement, avait été exclu par des institutions telles que l’Organisation des États Américains (OEA), influencée par les États-Unis. Il a déclaré que « l’OEA, en son temps, a joué un mauvais rôle dans l’histoire latino-américaine, particulièrement contre Cuba, mais cette sphère d’activité diminue et ouvre la voie à d’autres organisations, comme celles fondées par Chávez, qui se développent de plus en plus ».
Relations Venezuela-Russie
Davydov, également historien et chercheur sur l’Amérique latine, a signalé par ailleurs que, pour la Russie, le Venezuela est devenu un allié stratégique et il s’agit de l’un des pays d’Amérique latine dans lesquels surgissent les nouvelles alternatives de développement économique. « L’Amérique latine est le meilleur endroit du monde pour ces changements et Hugo Chávez avait compris cela bien mieux que nous ».
À ce sujet, le président Nicolás Maduro a souligné qu’avec sa visite à Moscou, l’alliance stratégique entre le Venezuela et la Russie est ratifiée, avec la signature de cinq accords d’échange commercial, ce qui concrétise le développement de 240 conventions de soutien, d’intégration et de complémentarité entre les deux nations.
« Nous sommes venus à Moscou pour ratifier l’alliance stratégique profonde entre la Révolution bolivarienne de Chávez et le peuple russe, pour le XXIe siècle et pour les temps à venir. Une alliance profonde d’idées, de valeurs, une alliance profonde de nos cultures, de notre manière de faire, d’être, de percevoir », a rappelé le chef d’État vénézuélien.
Parmi les accords souscrits ressort la constitution d’entreprises mixtes pour la production de gaz naturel non associé et condensé au large des côtes orientales vénézuéliennes. L’accord de participation russe dans le développement de centrales thermoélectriques au Venezuela a également été signé et de nouvelles conditions de financement entre les filiales russes et Petróleos de Venezuela, S.A. ont été adoptées.
La rébellion de Snowden
En ce qui concerne le cas d’Edward Snowden, le mandataire vénézuélien a déclaré que la position adoptée par l’ex-agent de la CIA est une attitude de soulèvement face au contrôle total des États-Unis sur les autres nations.
« Je ne connais pas ses intentions définitives mais ce qu’a fait ce jeune de 29 ans est bien un geste de rébellion de la jeunesse étasunienne face à qui les États-Unis prétendent contrôler, depuis les élites du pays, le monde entier », a-t-il dit.
Il convient de souligner qu’Edward Snowden a révélé l’existence du programme d’espionnage massif des communications téléphoniques et sur Internet, appelé Prism et basé à Washington, grâce auquel, avec la collaboration de neuf entreprises, ils accèdent aux serveurs Internet pour extraire des informations ».
Traduction de l’espagnol : Jordana Do Rosário