Deuxième jour du GMF, le Forum mondial des Médias qui se tient à Bonn. Lundi [17 juin 2013], un invité de marque était présent : l’intellectuel américain Noam Chomsky, adulé ou contesté pour sa lecture critique du monde contemporain.
Le GMF est une rencontre, organisée chaque année par la Deutsche Welle, qui se conçoit comme une plateforme d’échanges pour journalistes, décideurs, membres d’ONG et blogueurs venus des quatre coins de la planète. Parmi les orateurs les plus remarqués, lundi : Noam Chomsky.
Au GMF devant une salle comble, dans ses conférences et ses écrits, Noam Chomsky s’adresse à la majorité des gens, ceux qui n’ont pas de pouvoir et, sous-informés, subissent les mécanismes du système politique et économique en place :
« 70% de la population mondiale, les personnes plus pauvres, n’ont aucune influence sur la politique, quelle qu’elle soit. Au-dessus, il y a les gens qui ont un revenu confortable. Et encore au-dessus, il y a ceux qui ont un peu plus l’influence sur le cours des choses.
Et tout en haut, ça représente 1% des gens, il y a ceux qui ont tout ce qu’ils veulent et qui déterminent les choix politiques. Le véritable nom pour ce système, ce n’est pas la démocratie, mais la ploutocratie »
Le pouvoir aux citoyens
Noam Chomsky encourage les citoyens à se réapproprier la démocratie et réfléchit au rôle que peuvent jouer les médias en ce sens :
« Les élections n’ont quasiment plus de signification. Et, comme dans les pays en développement, l’appareil qui fixe les règles en Europe, ce sont les institutions financières internationales. C’est un choix qu’a fait l’Europe. Elle n’était pas obligée. »
Dans son allocution de Bonn, Noam Chomsky s’est aussi montré critique, comme souvent, sur la politique intérieure et étrangère de son pays, les Etats-Unis, et ses visées hégémoniques depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.