Depuis son lancement il y a un an, la Marche Mondiale n’a cessé de grandir car sa participation est ouverte à tous les secteurs sociaux sans discrimination. L’origine des adhésions ou leur affiliation n’a pas d’importance. L’unique condition requise est de travailler coude à coude pour faire converger ces objectifs communs : éradication des armes nucléaires ; « tolérance zéro avec les armes de destruction massive » ; réduction des budgets de l’armement ; signatures de traités de non-agression entres pays ; retrait des territoires occupés ; renoncement des états à avoir recours à la guerre pour résoudre les conflits.

Ce sont les propositions générales à propos desquelles nous souhaitons qu’une conscience soit créée par le biais de cette Marche Mondiale.

Une marche sera réalisée, un parcours symbolique traversant plusieurs pays. Mais le plus important n’est pas ce parcours, l’important c’est le grand nombre d’activités qui seront lancées dans plus de 300 villes dans le monde le 02 octobre prochain, jour de départ de la Marche Mondiale.

Nous allons passer par des lieux de conflits, des lieux où ont eu lieu des tragédies, des lieux aux frontières fermées, des lieux exclus ou oubliés. Nous allons tenter que ces frontières s’ouvrent, que des blessures se ferment, que des réconciliations se produisent, mais aussi de créer de nouvelles formes de relation, d’échange et de coopération entre les peuples.

Étant dans un Parc d’étude et de réflexion, nous pouvons également parler de donner une dimension intérieure à cette Marche Mondiale. Il ne s’agit pas seulement d’une marche « dehors ». Nous pouvons faire notre marche intérieure. Parcourir aussi nos lieux de conflits, nos endroits de contradictions, nos inimitiés, nos batailles intérieures. Nous pouvons aussi désactiver nos conduites violentes, et en réalisant ce grand travail, nous serons également en « train de faire la Marche Mondiale pour la paix et la non-violence. »

Mes amis, ce Parc d’Étude et de Réflexion est située sur une terre millénaire. De nombreuses civilisations sont passées par ici. Il y a eu des guerres, des invasions, des conquêtes et des reconquêtes, pleines d’histoires sanglantes, où la folie a atteint des extrêmes. Lors du dernier épisode belliqueux sur ces terres, et sous la pire des formes, celle de la guerre civile, des membres d’un même peuple, et même de la même famille se sont affrontés.

Mais Tolède a eu aussi ses moments de splendeur à une époque durant laquelle l’Europe était soumise aux ténèbres, au Moyen-Âge, lorsque Tolède s’appelait Tulaytulah, « la doublement tolérante ». Ici vivaient ensemble trois cultures : arabe, chrétienne, et juive. Tolède est alors devenue un centre d’irradiation du savoir. C’est ici qu’on venait de toute l’Europe chercher la connaissance. Cette marche mondiale surgit peut-être sur ces terres comme une nouvelle tentative, une nouvelle contribution, pour sortir définitivement de la préhistoire humaine.

Nous sommes à 104 jours du début de la première Marche Mondiale. Les amis, la plupart d’entre nous sommes déjà protagonistes de cette Marche, mais je voudrais inviter ceux qui ne le sont pas encore, à participer et à être les artisans de la plus grande aventure humaine en faveur de la paix et de la non-violence.

Les amis, rendez-vous dans 149 jours, ici, lors du passage de la Marche par ce Parc le 15 novembre prochain.
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