Pressenza International Press Agency Tripoli
“Le conflit libyen du mois dernier constitue une manœuvre pour détourner l’attention d’une manière délibérée avec l’objectif de laisser au deuxième plan la principale bataille qui est en train de se jouer dans le monde arabe. (…) « Ils veulent tous ralentir, canaliser, coopter, limiter la seconde vague révolutionnaire arabe et éviter que les réalités politiques fondamentales du monde arabe changent ainsi que son rôle actuel dans le théâtre géopolitique internationale » affirme Immanuel Wallerstein Znet.
L’auteur se souvient d’autres révoltes des jeunes, tel que Mai 68 en France, qui devint populaire en Occident et sert de référence aux conflits actuels : « le suicide de Mohamed Bouazizi, le 17 décembre 2010 a marqué un début bien différent du processus» indique-t-il et ensuite il explique: « mais pour moi, ce processus est la continuité de l’esprit de la révolution mondiale de 1968. En 68, comme dans le monde arabe ces derniers mois, ce sont les jeunes qui ont eu le courage et la volonté de remettre en question les pouvoirs établis.
Plusieurs choses les motivaient : l’arbitraire, la cruauté, la corruption, la paupérisation de leurs situations économiques et surtout la conquête de leurs Droits, moral et politique, à devenir les acteurs principaux de leur propre destin culturel et politique. Ils ont de plus protesté contre la structure générale du système-monde et de la façon dont ses leaders se sont pliés aux pressions extérieures des grandes puissances.