Melissa Fleming, a rappelé que depuis la mi-décembre les affrontements avaient provoqué la mort de 462 civils.
Selon les équipes du HCR sur place, les personnes fuient la capitale commerciale Abidjan par crainte d’être prises au milieu des affrontements et tuées par une balle perdue.
*« D’autres disent qu’elles ne peuvent plus se débrouiller financièrement à cause de la fermeture des banques, des commerces et du chômage. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté et peu d’aliments sont disponibles sur le marché. Les prix des transports ont aussi augmenté. Les terminaux de bus sont surpeuplés de personnes qui tentent de fuir vers le nord, le centre et l’est du pays où il n’y a pas encore eu d’affrontements armés »*, a expliqué Melissa Fleming.
Dans l’ouest du pays, les combats continuent et provoquent encore le déplacement de nombreuses personnes. Les populations ont déserté les villages de Blolequin, Guiglo, Duekoue et Toulepleu en proies aux affrontements armés. Les zones de Blolequin et Guiglo ont été le théâtre de pillages, de viols et de meurtres de civils perpétrés par des mercenaires et d’autres groupes non-identifiés.
*« A Guiglo, le bureau du HCR a été pillé mercredi par des hommes non identifiés. Ils ont emporté les trois véhicules et les deux motos ainsi que tous le matériel et équipement du bureau »*, a souligné Melissa Fleming en condamnant cet acte et en appelant les parties à protéger les populations et à faire preuve de retenue.
Au Libéria, le HCR a enregistré plus de 62.000 nouvelles arrivées depuis le 24 février. Ces personnes viennent s’ajouter aux 39.784 personnes enregistrées avant cette date.