À l’occasion du lancement, jeudi, de la campagne « Un milliard de personnes debout contre la violence », le Secrétaire général Ban Ki-moon rappelle la nécessité de s’élever avec force contre le fléau de la violence à l’égard des femmes.
« La pandémie mondiale de violence contre les femmes et les filles prospère dans une culture de discrimination et d’impunité. Nous devons faire entendre notre voix », souligne-t-il dans le message qu’il a adressé pour marquer le coup d’envoi de cette campagne.
Son objectif est de mobiliser hommes et femmes du monde entier contre les violences à l’égard des femmes et des filles, qu’il s’agisse de viols, de violences conjugales, de mutilations génitales féminines et d’esclavage sexuel. Des évènements sont organisés partout dans le monde pour inaugurer la campagne.
« Mais ce mouvement ne doit pas se résumer à une journée de mobilisation; ce doit être une journée qui suscite une action », a souligné M. Ban dans un discours qui a été lu par le Vice-Secrétaire général, Jan Eliasson, au Siège de l’ONU à New York.
« En cette journée particulière, je demande instamment à tous les gouvernements de nous adresser un message à l’occasion de la Saint-Valentin: un engagement concret à agir pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles », a-t-il ajouté.
Dans moins de trois semaines, lors de la nouvelle session de la Commission de la condition de la femme, la communauté internationale se rassemblera au Siège de l’ONU pour réfléchir aux moyens de mettre fin à la violence contre les femmes et les filles.
Les gouvernements de 18 pays se sont déjà engagés à participer à ce rassemblement historique qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative lancée par ONU-Femmes visant à mettre fin à la violence sexiste en améliorant l’accès à la justice, en ratifiant les conventions internationales, en renforçant la protection, en alourdissant les sanctions et en améliorant la prévention et le travail de sensibilisation.
« En unissant nos efforts, nous pouvons stopper la violence contre les femmes et les filles et édifier un monde où chacune pourra vivre à l’abri du harcèlement et de la peur », a affirmé M. Ban. « Les bienfaits de cette démarche se répercuteront bien au-delà des personnes touchées, lesquelles acquerront les moyens de contribuer à créer un monde meilleur. »
Dans ses propres remarques, M. Eliasson a rappelé que les femmes étaient victimes de violences de façon disproportionnée, mais qu’elles étaient souvent tenues à l’écart des processus de décisions politiques permettant de lutter contre ces violences.
« Les femmes saignent, souffrent et luttent. Nous devrions reconnaître les contributions uniques que les femmes peuvent faire à notre lutte collective contre la violence », a estimé le Vice-secrétaire général.
« Chacun d’entre nous a un rôle à jouer. Les hommes doivent respecter les femmes en tant qu’égaux et faire preuve de solidarité avec les femmes qui combattent le fléau de la violence. Toute la société bénéficierait d’un combat uni », a-t-il ajouté.
Source : www.un.org