Hector Toro est un artiste peintre humaniste né à Medellin en Colombie. Il pratique la peinture symboliste et cherche son inspiration dans l’histoire de l’humanité, la mythologie et le cosmos. Pressenza a eu l’opportunité de l’interroger à l’occasion de la Fête de l’Humanité 2016.
Comment a démarré votre travail artistique ?
Lorsque j’étais plus jeune et que j’habitais en Colombie, j’étais déjà dans une recherche d’universalité. Je faisais du théâtre, de la poésie ou de la photographie. Il y avait une sorte de catharsis, une recherche qui s’exprimait alors de différentes façons. Cela a permis de renforcer mes racines et de faire des choix pour devenir ce que je suis aujourd’hui.
Comment avez-vous réussi à échapper à la culture du paraître qui prédomine en Colombie ?
Pour moi le plus simple c’est d’Être. C’est le plus simple, mais c’est aussi le plus difficile, le plus complet. Le besoin de paraître, c’est le résultat de l’influence de la société de consommation. Je suis de plus en plus tranquille de ce côté-là. Je sais que le matérialisme nous éloigne de nous-mêmes, et nous sépare des autres. C’est un piège terrible. Les humains courent derrière une illusion. Je suis sorti de cette course, et je me sens de plus en plus serein, sans amertume ou frustration aucune. Avec le peu de choses matérielles que je possède, je peux être heureux.
Comment votre travail artistique a-t-il évolué depuis votre arrivée en France ?
A mon arrivée en France, ma vision du monde s’est sans doute élargie. Le fait d’être confronté à des personnes d’autres origines, d’autres cultures, d’autres religions m’a permis d’évoluer en tant qu’être humain. Aujourd’hui, je ne me considère plus exclusivement comme un Colombien, ou comme un latino-américain, mais comme un citoyen du monde et même citoyen du Cosmos.
Est-ce que vous percevez une évolution dans le monde contemporain ?
Je pense qu’il y a une explosion du niveau de conscience à tous les niveaux. Dans l’art c’est certain, mais aussi dans l’écologie, dans les relations humaines et même dans la politique. Pour moi c’est très tangible, je le vis au quotidien dans mes rencontres, dans mes conversations. On se rend finalement compte que Tout est important. La qualité de notre alimentation, l’air que nous respirons, le niveau de déchets que nous produisons, etc. Que rien ne doit être négligé.
Et la peinture, comment vous aide-t-elle dans cette transition ?
La peinture, c’est un excellent moyen pour me connecter avec l’être humain dans sa globalité. C’est une expérience mystique, dans le bons sens du terme. Lorsque je suis devant la toile, il s’établit une connection avec la vibration du monde. Il y a une petite voix intérieure qui t’envoie des messages. Cela va bien au-delà du sujet, de mon univers personnel ou du résultat.
Et que représente la Fête de l’Humanité pour vous ?
C’est quelque chose d’extraordinaire. Il s’agit d’une rencontre universelle pour partager des expériences dans une ambiance d’unité et de fraternité. Nous venons à la Fête de l’Humanité sans masque. Les conversations sont ouvertes et permettent d’aller plus loin de la découverte de soi. L’autre est un véritable miroir qui t’aide dans ta propre compréhension.
Les problématiques humaines sont les mêmes partout dans le monde, mais elles se manifestent différemment selon la culture et selon la tradition.
Ici, nous réalisons combien nous sommes tous différents, mais aussi à quel point nous sommes tous connectés par la même énergie.
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