Pressenza Londres, 15/06/2010 En 2000, les dirigeants du monde ont adopté des objectifs pour réduire la pauvreté, la faim, la maladie, les décès lors des accouchements, la mortalité infantile et l’amélioration de l’environnement, de l’éducation et de l’égalité des genres.
Dans les dernières années, les progrès vers les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) ont été retardés par une crise mondiale complexe, économique, financière, environnementale et agricole, qui a placé le calendrier du développement en veilleuse, avec pour résultat plus de gens vivant dans une pauvreté extrême et vulnérables à la faim et aux maladies. Cela a entraîné un sérieux retard dans le financement nécessaire à l’accomplissement des ODM.
Dans son discours, Sir Richard Jolly soulignera que malgré les retards, une tendance n’est pas une destinée. Des expériences positives dans certains pays donnent des exemples de ce qui peut être fait dans d’autres, pour réduire la pauvreté et augmenter les revenus et la production de petits fermiers et producteurs, ainsi que pour généraliser l’éducation, la santé et la protection sociale conformément aux ODM. Cela va cependant nécessiter un changement de stratégie, loin de l’orthodoxie dirigée par Washington, qui se concentre sur l’augmentation du taux de croissance, et plus vers les stratégies nationales de croissance en proposant des incitants et opportunités pour la production locale, en particulier les producteurs aux revenus moyens ou pauvres. D’autres sacro-saintes pratiques doivent être remises en question, en particulier l’augmentation de budgets militaires au lieu d’actions orientées vers la réduction des insécurités humaines des gens. Les mesures de diminution des inégalités, qui furent un souci principal du développement, doivent être redécouvertes, bien qu’elles doivent être adaptées au contexte et aux défis du jour.
Une action collective urgente doit être entamée pour rattraper le retard et accélérer le progrès. Elle doit être soutenue par les organisations internationales, Nations Unies en tête. Sir Richard dira que les graves menaces posées par les défis mondiaux doivent nous rappeler constamment le rôle central de la communauté internationale, pour qu’un monde de plus en plus interdépendant puisse éliminer la pauvreté et la faim. Le nouveau gouvernement britannique peut jouer un rôle de leader international s’il intègre ces idées dans sa nouvelle pensée et sa politique d’aide au développement. Erskine Childers lui-même a formulé d’audacieuses suggestions pour une réforme de l’ONU, qui peuvent aussi se voir renouvelées et intégrées à la politique internationale du gouvernement britannique.
Lord Frank Judd, ancien ministre du développement international et Vijay Melta, présidente de Uniting for Peace (s’unir pour la paix) répondront quant aux objectifs de développement du millénaire.
Le débat sera présidé par Rita Payne, ancienne rédactrice en chef pour l’Asie de BBC World TV et présidente de l’association des journalistes du Commonwealth.