En cédant les pouvoirs à son vice-président Lenin Moreno, le président Rafael Correa a entamé à plein titre la campagne pour l’élection du 17 février, à laquelle il se présente, selon les sondages, avec un vaste avantage sur ses sept adversaires.
Au pouvoir depuis 2007 avec son mouvement Alianza Paiz, M. Correa a commencé sa tournée électorale par le littoral, où – a-t-il précisé – son administration a amélioré les conditions économiques des classes défavorisées. Son principal adversaire, le banquier Guillermo Lasso, leader de la formation Creando Oportunidades, a commencé lui aussi par la région côtière en promettant, en cas de victoire, de créer un million d’emplois. M. Lasso a annoncé qu’à chaque étape de sa campagne, il révélèrait un aspect de son programme de gouvernement.
M. Correa est en tête des sondages avec 60% des intentions de vote, selon le rapport de Perfiles de Opinion, devant M. Lasso, qui ne peut jusque là compter que sur 11,2% de sympathisants. Encore plus derrière figurent les six autres aspirants à la présidence, dont l’ancien magnat de la filière des bananes, Álvaro Noboa, pour le Partido Renovación Institucional Acción Nacional, le pasteur évangéliste Nélson Zavala, pour le Partido Roldosista Ecuatoriano et Alberto Acosta, ancien allié de M. Correa, passé à la tête d’une coalition de gauche.
Près de 11,5 millions d’Equatoriens seront également appelés à voter pour élire 137 parlementaires, dont six représentants des Equatoriens à l’étranger, et les cinq délégués au parlement andin, dont font également partie la Bolivie, la Colombie et le Pérou.