Après avoir commémoré en août dernier le 70e anniversaire des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, le peuple japonais a commémoré ce 11 mars pour la 5e fois le drame du tsunami et le début du désastre nucléaire qui se poursuit à Fukushima et contamine la planète.
La population japonaise a payé un lourd tribut au nucléaire sous ses deux formes, militaire et civile. Dans sa grande majorité, elle en a tiré la leçon, en s’opposant d’abord aux armes nucléaires puis, maintenant, aux réacteurs nucléaires dont elle refuse le redémarrage.
Mais au Japon comme en France, les gouvernements actuels décident d’ignorer l’histoire. Ils veulent proroger une industrie mortifère et moribonde. En même temps, ils préparent les esprits, l’administration, l’armée et la police, à la prochaine catastrophe, dont ils seront comptables.
Tel est en France l’objectif avoué du projet de loi constitutionnelle sur l’état d’urgence. (1)
Le gouvernement ferait mieux d’écouter les dirigeants confrontés à une telle catastrophe, comme Mikhaïl Gorbatchev avec Tchernobyl ou le premier ministre japonais de l’époque, Naoto Kan, avec Fukushima. Ce dernier était pro-nucléaire avant la catastrophe. Aujourd’hui, il sillonne le monde pour réclamer la fermeture de toutes les centrales sans exception, au Japon, en France, partout.
La menace nucléaire civile et militaire plane au-dessus de l’humanité. Pour permettre sa survie, la planète doit être libérée au plus vite de toutes ses armes et toutes ses centrales nucléaires.