Dans une décision controversée, lundi 28 octobre, le parlement israélien a approuvé par 92 voix contre 10 l’interdiction faite à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) d’opérer en Israël et dans les territoires palestiniens, y compris Jérusalem-Est, Gaza et la Cisjordanie. Cette mesure, qui prendra effet dans 90 jours, a été largement condamnée.
Israël justifie son action par le fait qu’il a la preuve que certains employés de l’UNRWA ont des liens avec le Hamas et d’autres groupes armés. L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, a souligné qu’Israël continuerait à travailler avec d’autres agences des Nations unies spécialisées dans l’aide humanitaire, telles que l’OMS, l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial, mais pas avec l’UNRWA, qu’Israël a qualifié de groupe terroriste.
L’UNRWA joue un rôle essentiel dans la fourniture d’une aide humanitaire à quelque 2 millions de Palestiniens à Gaza, où la situation est déjà critique, avec de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments. La communauté internationale craint que cette interdiction n’exacerbe la crise humanitaire, qui a déjà entraîné le déplacement de plus de 1,9 million de personnes. Le porte-parole de l’UNICEF, James Elder, a averti que l’incapacité de l’UNRWA à fonctionner pourrait entraîner l’effondrement du système humanitaire dans la région.
Les agences des Nations unies ont qualifié le travail de l’UNRWA d’indispensable et ont averti que cette décision pourrait être considérée comme un acte de punition collective, interdit par le droit humanitaire international, qui empêche la répression.
La communauté internationale, y compris les États-Unis et d’autres pays alliés, a exhorté Israël à reconsidérer sa décision, compte tenu de la dépendance critique de la population palestinienne de Gaza à l’égard de l’aide humanitaire fournie par l’UNRWA.
Traduction, Evelyn Tischer