La population de l’État du Darfour Nord au Soudan est confrontée à de graves pénuries de nourriture et de fournitures médicales, suite aux violents combats qui ont éclaté en mai 2024 entre les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide, à El Fasher, la capitale de l’État du Darfour Nord.
Actuellement, quelque 800 000 personnes sont bloquées à El Fasher. L’aide humanitaire ne peut pas entrer dans la ville, ce qui entraîne des pénuries extrêmes de nourriture, de médicaments et d’autres fournitures.
Amna Alhadi, une habitante d’El Fasher, déclarait: « Nous n’avons rien à manger ni à boire. Nous n’avons rien et beaucoup de gens sont malades. Nous ne pouvons rien faire et nous vivons dans la misère ».
Le conflit au Darfour a provoqué le déplacement de plus de 4 millions de personnes au cours de l’année écoulée. Beaucoup de ces personnes déplacées résident dans des camps de réfugiés, où les conditions sont extrêmement difficiles. Ceux-ci sont surpeuplés et disposent d’installations limitées. Ils sont confrontés à des problèmes tels que l’accumulation d’ordures, les moustiques et les pénuries de nourriture et d’eau potable.
Yousri Ismail, réfugié, déclarait : « Certaines personnes ont de la nourriture à revendre, elles vont chez leurs voisins pour partager avec eux, et d’autres meurent de faim « .
Le système de santé à El Fasher est au bord de l’effondrement, la plupart des installations médicales ayant cessé de fonctionner. Des épidémies de maladies infectieuses telles que le choléra et la diarrhée ont commencé à se propager dans certains camps.
Afaf Issa, travailleur humanitaire local, supplie : « Nous appelons les deux parties au conflit à arrêter la guerre et à ouvrir des couloirs humanitaires afin que l’aide puisse entrer dans les camps de personnes déplacées pour sauver le peuple soudanais. »