Par Edgar Dávila Navarro

Après les événements du mercredi 26 juin, les analyses et les répercussions ont occupé les premières pages des journaux et des informations des radios et des télévisions. Simultanément, sur les réseaux sociaux, dans les rues, les bus, les marchés et tous les endroits où il est possible de parler ou d’échanger des idées, les Boliviens ont tenté de trouver une explication aux événements qui se sont produits, et les analyses et opinions publiques ont été divisées entre les scénarios d’une tentative de coup d’État et d’un auto-coup d’État.

Suite aux déclarations de Zúñiga, ex-commandant des forces armées et tête visible de la tentative, affirmant que l’action avait été ordonnée par le président Arce lui-même, dans le but d’obtenir un gain politique et une popularité sociale, le président Arce a assuré que le général Zúñiga avait agi de son propre chef, dans une tentative de prise de pouvoir avec l’utilisation des forces armées. Selon le ministre des affaires gouvernementales, Eduardo Del Castillo, cette action se préparait depuis le mois de mai sous la direction de Zúñiga. Pour leur part, les partisans d’Evo Morales et l’opposition politique du Mouvement vers le socialisme (MAS), auquel appartiennent Arce et Morales, affirment qu’il s’agit d’un auto-coup d’État. Jusqu’à ce jour, 17 personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles des civils et des militaires.

Dans ce scénario ambigu et confus, les Boliviens et les Boliviennes s’accordent à dire que, dans tous les cas, la fragilité démocratique du pays est évidente et qu’elle se reflète également dans un système judiciaire obstrué. Pendant ce temps, la crise économique et les luttes politiques s’aggravent.

Les enquêtes se poursuivent. Le peuple bolivien attend des éclaircissements et des explications sur ce qui s’est passé.