Lancement d’une mobilisation européenne d’associations, de mouvements, de comités, de partis, d’activistes, de bénévoles et de militants, avec comme instrument l’ICE, l’initiative citoyenne européenne.

Nous sommes des militants de Stop Border Violence (Arrêtez la violence aux frontières), une association créée en janvier de l’année 2023, pour promouvoir une ICE (Initiative citoyenne européenne) intitulée Art. 4 : Stop à la torture et aux traitements inhumains aux frontières de l’Europe, (Article 4 de la Charte des droits fondamentaux européens).

Nous demandons à la Commission européenne de veiller à ce que les droits humains inscrits dans la Charte fondatrice de l’Union elle-même soient garantis pour tous et en particulier pour les personnes les plus fragiles, fuyant les conflits, les discriminations graves, le changement climatique, c’est-à-dire les migrants.

L’Europe forteresse n’est plus une simple figure de style, mais une réalité dramatique où, face à la célébration annuelle de la Journée mondiale des droits humains (10 décembre), nous assistons à des violations de plus en plus fréquentes et systématiques des droits humains, supplantés par le cynisme, l’hostilité, l’indifférence et la violence.

Nous pensons au naufrage du bateau de migrants qui a coulé près de Cutro, au sud de l’Italie en février 2023, 94/200 personnes sont mortes, pour la plupart originaires d’Afghanistan ; les autorités italiennes ont jugé que ce bateau ne présentait « pas d’intérêt particulier », selon le rapport d’incident de Frontex. Nous pensons aussi aux tragédies touchant la migration qui se déroulent quotidiennement loin des projecteurs et de la presse. Comme on le sait maintenant, un voyage peut durer plusieurs années pour les jeunes qui tentent à plusieurs reprises de traverser les Balkans.

Ils l’appellent le « GAME » – le jeu – comme s’ils voulaient exorciser la peur de ne pas y arriver, d’être rejetés une énième fois, battus, attaqués par les chiens des policiers ou de mourir de froid dans les bois.

Ce n’est pas l’Europe imaginée, voulue par les pères et les mères fondateurs.trices.

Ce n’est pas l’Europe d’Erasmus et de la liberté de circulation à laquelle nous avons laissé croire nos enfants.

Ce n’est pas l’Europe que nous avons cru construire au cours des dernières décennies en considérant comme acquis, une fois pour toutes, les droits sur lesquels elle est fondée

Chacun.e doit se sentir responsable de l’avenir qui l’attend. C’est pourquoi notre Association mène une campagne de collecte de signatures qui s’achèvera en juillet 2024.

Ce n’est qu’à partir d’un million de signatures, dans 7 pays de l’Union européenne, que la Commission européenne chargera le Parlement de légiférer sur la garantie et le plein respect de la Charte des droits humains fondamentaux, non seulement par la répression mais aussi par la prévention des actes de torture et des traitements inhumains et dégradants à l’égard de tous les individus.

Nous appelons à la protection des personnes en leur garantissant des conditions de vie dignes et respectueuses des tragédies dont elles sont victimes.

L’ICE est un outil institutionnel précieux qui favorise une politique ascendante et donne du pouvoir aux citoyens, mais pour être efficace, elle doit être connue et diffusée.

Il ne s’agit évidemment pas d’ajouter quelques signatures, mais de partager avec nous le rêve d’une PAIX qui ne peut pas être réalisée sans JUSTICE.

Cette paix ne peut pas être réalisée sans le respect des normes que nous nous sommes données au lendemain de la période la plus sombre de l’histoire (les 2 guerres mondiales).

Il est essentiel de soutenir cette initiative en la signant ; voici le lien pour signer : https://eci.ec.europa.eu/032/public/#/screen/home

Enfin, nous ajoutons un lien vers une vidéo autoproduite qui explique simplement, efficacement et directement l’ICE: https://www.facebook.com/share/v/WTnt1fxE8fgUmGmg/?mibextid=KsPBc6

Les militants de Stop Border Violence

 La liste des organisations qui ont déjà signé est publiée sur le site web de Stop Border Violence www.stopborderviolence.org

L’article original est accessible ici