Les cinq grands journaux qui ont publié le 28 novembre 2010 les 251 000 « Cablegate » mis au jour par WikiLeaks du ministère américain des affaires étrangères, après avoir suscité une grande émotion — et encaissé un vrai pactole — se sont associés dans une déclaration de presse commune il y a juste un an, le 28 novembre 2022. À cette occasion, ils ont rappelé que Julian Assange, le journaliste australien de WikiLeaks est détenu depuis le 11 avril 2019 dans le plus dur des quartiers de haute sécurité de Grande-Bretagne, la prison de Belmarsh, connue comme le Guantanamo britannique. Les USA exigent son extradition ; là-bas, il encourt 175 ans de prison pour recel et publication d’informations.

Les cinq grands médias ont fait part de leur forte préoccupation à propos de la liberté de la presse.

« Ces accusations portées contre Assange constituent un dangereux précédent et une attaque contre la liberté de la presse. »

Voici la requête qu’ils adressent aux responsables de Washington :

« (de cesser) de lancer des poursuites contre Julian Assange pour avoir publié les documents secrets.
Car le journalisme n’est pas un crime. »

Malheureusement, depuis cet appel des cinq grands journaux, il s’est passé une année de plus au cours de laquelle Julian Assange a été injustement détenu à l’isolement dans la prison londonienne de Belmarsh.

La presse allemande continue à se murer dans un silence assourdissant alors qu’il y aurait beaucoup à en dire, par exemple :

  •  le fait que, une fois de plus, Assange a été oublié lors de l’attribution du prix Nobel de la paix, pour lequel il est pressenti chaque année depuis 2011 ;
  • l’attribution du titre de citoyen d’honneur par les villes de Naples et Rome ;
  • l’attribution de nombreux prix, comme récemment encore le Prix Konrad-Wolf de l’Académie berlinoise des arts, ou encore le prix Ossietzky de l’association d’écrivains PEN Norvège;
  • de plus en plus de déclarations de solidarité de la part de personnalités de renom et le soutien du Pape François ;
  • la question que vient de poser la formation « Die Linke » au gouvernement fédéral à propos de son inaction dans le dossier Assange ;
  • une action commune de 16 députés du Congrès des États-Unis début novembre 2023 — et on pourrait encore allonger cette liste …

Nous, représentant.e.s du mouvement pour la libération de Julian Assange venant de tous les Länder fédéraux, attendons de notre presse qu’elle satifasse enfin à son devoir d’information, et que, sur le cas Assange, elle écrive des articles pertinents aussi longtemps que cela sera nécessaire !

Tant que Julian Assange ne sera pas libéré et dédommagé pour l’injustice qui lui a été faite, la menace persistera sur la liberté de la presse !
Prenez votre part — dans votre propre intérêt !

Plus d’informations sur : www.freeassange.eu
Pour toute question, nous nous tenons à votre disposition avec plaisir.

 

Almut Stackmann et Thilo Haase
Comité fédéral de soutien à Assange

 

Traduit de l’allemand par Didier Aviat