Comme chaque année, le Festival du Cinéma arabe à Bruxelles propose des films originaux, à découvrir en compagnie d’un public nombreux, érudit et multiculturel. Un film nous a particulièrement ému : « La Dernière Reine » qui a pu être diffusé grâce au partenariat avec l’association belgo-algérienne LABA. Un film à l’esthétique magnifique et très inspirateur.
Ce film est déjà tout un symbole puisqu’il s’agit d’une coproduction Algérie/ France/ Arabie Saoudite/Qatar/Taïwan, réalisé par Adila Bendimered – qui en est la comédienne principale et Damien Ounouri.
Légende ou fait historique ?
La Dernière Reine nous fait suivre une période de crise de la dernière reine d’Algérie, Zaphira, épouse du sultan. En 1516, alors qu’Alger est assiégée par les espagnols, le monarque n’a d’autre choix que de s’offrir les services de pirates. Ceux-ci vont vaincre l’envahisseur, mais aussi devenir très vite très confiants en leur nouvelle position de pouvoir. Leur chef, Aroudj Barberousse (ou Arudj Bab-Oruç, n’est pas un simple capitaine de navire, c’est un pur méchant. Le film décrit la transformation progressive d’une reine obéissant aux contraintes hiérarchiques, traditionnelles et patriarcales en une femme engagée, fine stratège et faisant face avec courage à la violence meurtrière des envahisseurs.
Une fresque historique et romancée, mettant en lumière le combat d’une femme pour son pays, pour son fils.
Les performances des acteurs sont tout simplement époustouflantes. L’actrice principale incarne avec une grâce et une intensité remarquables le rôle complexe de la reine, nous faisant ressentir sa passion, sa force intérieure et ses doutes profonds. Les acteurs de soutien apportent également une profondeur et une authenticité à leurs personnages, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à l’ensemble du récit.
La direction artistique du film est tout simplement splendide. Les décors somptueux, les costumes magnifiques et les paysages enchanteurs transportent le spectateur dans un monde féerique où règnent la grandeur et l’élégance.