Merci de la part des Artistes pour la Paix !
Merci pour tes accompagnements lors de cérémonies montréalaises marquant le souvenir indélébile de Hiroshima et de Nagasaki, organisées par le maire Pierre Bourque (Montréal).
Merci pour l’amour jamais démenti et témoigné en tant qu’astrophysicien à notre planète, en appuyant les recommandations du GIEC et les exigences de l’ONU.
Merci pour l’humilité de ton bleu regard sachant considérer l’humanité avec ta bienveillance d’humaniste et d’écologiste engagé, témoignée dans les films de l’ONF tournés par Yolande Cadrin-Rossignol en 2003, H. R., conteur d’étoiles, en 2011, Dialogues sous le ciel étoilé et le tout récent en juin 2023, L’océan vu du cœur, reprenant ainsi des titres de plusieurs de tes ouvrages.
Sans morale culpabilisatrice, le grand-père affectueux privilégiait une approche toute en douceur pour, avec Frédéric Lenoir, nous persuader de la nécessité de laisser un monde habitable à nos enfants. Dans L’heure de s’enivrer (1986), l’affection se fait rugueuse en dressant un portrait inquiétant des arsenaux nucléaires américain et russe.
L’incapacité chronique des humains à ne pas sombrer dans la bêtise et l’horreur est une pierre d’achoppement majeure de toute interprétation « optimiste » du sens de la réalité et de l’évolution.
Un second message encore plus difficile à recevoir : l’horreur reviendra sûrement. Si jusqu’ici elle nous a épargnés, c’est que nous avons eu de la chance.
Il faut se préparer à l’affronter.
REFUSER d’y participer même passivement.
S’entraîner à dire non.
Échapper à la logistique interminable de la vengeance. (…)
Il y a toujours une bonne raison et les massacres se poursuivent dans une séquence interminable.
Le refus global est la seule façon possible d’en sortir.
Le prix à payer est d’y perdre la vie.
Le prix à gagner est de sauver « la » vie.
Hubert Reeves, dans L’espace prend la forme de mon regard. Éditions l’Essentiel (pages 89-90) – un texte de 1995 illustré de photographies de Mohror, classé dans la bibliothèque Sciences par les librairies Garneau.
Son aventure de poète avait démarré en 1981 par Patience d’azur. Vanté lors de la populaire émission « Apostrophes » de Bernard Pivot, le bouquin sera vendu à un million d’exemplaires et traduit en trente langues.
Nos condoléances à son fils et confrère de l’UQAM, Nicolas Reeves, professeur titulaire NXI GESTATIO Design Lab [ arts design architecture informatique ].
Pierre Jasmin, Les Artistes pour la paix