Récemment, le Mouvement des Associations Générales Étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) au Saguenay Lac Saint-Jean faisait état dans les médias du problème criant de logements que vivent les étudiants internationaux. Selon le MAGE-UQAC plus de 2000 étudiants internationaux déménagent à chaque année à Chicoutimi. Dès leur arrivée ils ne font pas uniquement face à la pénurie de logements, mais sont également au prise avec une situation de vulnérabilité et certains propriétaires en profitent largement.

L’association étudiante a reçu plus de 200 réponses à son questionnaire sur les conditions de logement des étudiants. Les principales problématiques sont l’absence de réponse des locateurs, le manque d’information, les annonces non actualisées, le prix trop élevé et la durée des baux trop longue pour certains programmes d’études.

Selon l’association étudiante près de 40% d’étudiant·e·s sont confronté·e·s à des abus répétés de la part de certains propriétaires, allant de l’insalubrité généralisée dans les unités de logements (moisissures, mauvaise isolation, etc), à de faux baux et des clauses abusives, ainsi qu’à des dépôts de garantie illégaux.

De plus, sept universitaires sur dix qui ont répondu au sondage disent qu’ils ont eu de la difficulté à trouver un logement. Toujours selon les résultats de la consultation, les étudiants.e.s déboursent entre 400 et 700 $ par mois pour une chambre avec salle de bain et cuisine commune. Mais plus de  20 % des répondants payent entre 600 $ et 700 $ par mois.

Le recteur de l’UQAC Ghislain Samson soutient les revendications des étudiants et travaille activement à trouver des solutions. 

“L’UQAC travaille à offrir des lieux sécuritaires et agréables pour accueillir bon nombre de membres de notre communauté étudiante. Cependant, nous ne pouvons répondre à tous leurs besoins de logements et nous devons compter sur la population du Saguenay pour offrir des appartements ou autres solutions de logement qui répondent à des standards minimaux dans le respect des lois québécoises qui balisent ces activités. Je tiens à vous dire que nous appuyons vos démarches de sensibilisation auprès de la population et que nous ferons également notre part en ce sens,” a souligné M. Samson dans une lettre transmise au MAGE-UQAC le 24 janvier dernier.

Devant l’ampleur de la situation, le MAGE-UQAC a rédigé une lettre à l’intention du premier ministre du Québec et de la ministre responsable de l’Habitation. Lors d’un entretien en vidéo-conférence avec Pressenza la semaine dernière, le coordonnateur général du MAGE-UQAC, Alexis Diard attendait toujours des réponses du gouvernement du Québec afin de remédier à la crise qui vivent les étudiants.e.s internationaux.