Après des mois de négociations, un accord a été conclu au Soudan entre les militaires au pouvoir et les leaders sociaux pour ouvrir la voie à une nouvelle constitution et à un gouvernement civil.
Selon l’ONU, le compromis créera une autorité transitoire pour deux ans, dirigée par un ministre choisi par la coalition civile signataire du pacte. Dans une deuxième phase, des consultations publiques seront organisées sur la possibilité d’établir une justice transitionnelle, une réforme militaire et sécuritaire et la démilitarisation de la région du Darfour, l’une des plus touchées au monde par la faim et la malnutrition.
Selon l’ONU, le compromis créera une autorité transitoire pour deux ans, dirigée par un ministre choisi par la coalition civile signataire du pacte. Dans une deuxième phase, des consultations publiques seront organisées sur la possibilité d’établir une justice transitionnelle, une réforme militaire et sécuritaire et la démilitarisation de la région du Darfour, l’une des plus touchées au monde par la faim et la malnutrition.
Cet accord intervient après des mois de protestation contre le coup d’État d’octobre 2021, au cours duquel le général Abdelfatah al Burhan, chef militaire du Conseil souverain, a dissous le gouvernement de transition dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok.
La violence répressive a coûté la vie à au moins 100 manifestants et blessé gravement plus de 8 000 personnes, a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits humains, Volker Türk, lors d’une conférence de presse dans la capitale Khartoum.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré qu’il espérait que la signature « ouvrirait la voie à un retour à une transition dirigée par des civils dans le pays », et a appelé tous les Soudanais « à travailler sans délai à la prochaine phase du processus de transition afin de régler les questions en suspens en vue de parvenir à un règlement politique durable et inclusif ».
Il a ajouté que l’ONU, par le biais du mécanisme trilatéral composé de la mission de l’ONU au Soudan, de l’Union africaine (UA) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), « reste engagée à soutenir le processus à l’avenir ».
L’envoyé spécial Volker Perthes s’est félicité de l’accord conclu par les parties, notant l’engagement de l’armée à rendre le pouvoir aux civils, mettant en avant la capacité des dirigeants civils à construire un large consensus et soulignant le « rôle décisif » joué par les jeunes manifestants.
Sans eux, a déclaré Perthes, « nous ne serions probablement pas ici en ce moment. J’espère que ces jeunes verront cet accord comme un premier pas important vers le rétablissement d’un régime civil et la réalisation des objectifs de la révolution de décembre », qui a conduit au renversement de l’ancien dictateur Omar el-Béchir en 2019.
Avec la signature de cet accord, la lumière de la paix, de la justice et de la liberté d’expression semble se lever à nouveau pour la population soudanaise meurtrie.