Un article de la commission asiatique des Droits de l’Homme

 

 

[media-credit name= »Asian Human Rights Commission » align= »aligncenter » width= »1200″][/media-credit]Quand des gens sont blessés par les actions des autorités, ils protestent. Lorsque la blessure est profonde et généralisée, elle peut donner suite à des protestations collectives. En Asie, en ce moment, trois mouvements de protestations se font entendre. Le premier, à Hong Kong, où les manifestants sont de jeunes étudiants soutenus par des parents et une grande partie de la société. Ils protestent contre des propositions de modification des programmes d’études. Le gouvernement prétend qu’elles ont été émises pour cultiver les valeurs morales positives et le patriotisme. Cependant, les étudiants et les parents voient celles-ci comme un moyen de faire subir un lavage de cerveau aux jeunes et de déstabiliser les valeurs démocratiques profondément ancrées à Hong Kong.

Une seconde protestation a lieu au Sri Lanka, dans le milieu des étudiants d’universités et de leurs professeurs, contre la tentative du gouvernement de réduire les dépenses dans l’éducation et de limiter les opportunités éducatives sous couvert de modernisation. Ils exigent donc que le pourcentage des dépenses du budget de l’éducation augmente à 6% du PIB. Le gouvernement résiste à cette protestation en fermant toutes les universités, indéfiniment.

Une troisième protestation, d’une nature assez inhabituelle, a lieu en Inde, où un groupe d’autochtones sont immergés jusqu’au cou dans l’eau depuis plus de 12 jours. Ils protestent contre l’expulsion de leurs terres sans compensation suite au projet de construction du barrage d’Omkareshwar. Ils protestent également contre la montée illégale du niveau des eaux, qui a entrainé la permission de la construction du barrage par la Cours Suprême d’Inde. Cette protestation est nommée Jal Satyagrah.

Avec cette forme de manifestation unique, dans la région de Nimar, dans le district Khandwa de l’Etat du Madhya Pradesh, les villageois se sont assis dans le bassin hydrographique du barrage indiquant qu’ils préfèreraient mourir noyés que de se voir refuser une réhabilitation adéquat pour la perte de leurs terres.

Ces trois mouvements de protestation sont soutenus par beaucoup de gens qui pensent qu’ils sont justifiés.

Toutes ces manifestations spontanées sont conduites d’une manière tout à fait pacifique. Les manifestants sont des personnes qui sont directement touchées par ces problèmes et qui se sentent obligées d’agir.

Dans ces trois exemples, les gouvernements sont trop longs dans leur réponse aux demandes des manifestants. Cependant, d’aussi fortes protestations ne peuvent être ignorées. Grâce aux nouvelles technologies, ces manifestations ne sont plus seulement locales : le monde entier les observe !

 

Au sujet de la commission asiatique des Droits de l’Homme : il s’agit d’une organisation régionale non-gouvernementale qui contrôle les Droits de l’Homme en Asie et les violations de documents. Elle défend la justice et les réformes institutionnelles pour assurer la protection et la promotion de ces droits. Le groupe basé à Hong Kong a été formé en 1984.

 

Traduit de l’anglais par Frédérique Drouet