Le 25 janvier, l’espoir l’a emporté sur la peur et le peuple grec a envoyé un message fort à l’Europe. Déterminé, il a franchi le dernier pas du changement politique. Inébranlable, il a dit NON aux chantages et à l’intimidation en confiant à SYRIZA la direction du pays. Assigner à la gauche la mission de sauver le pays à un moment crucial constitue un changement historique pour la Grèce et en même temps un signal fort à l’Europe: la politique de rigueur ne peut plus continuer.
Notre peuple a dit «non» aux politiques mémorandaires. Il a dit «non» aux nouvelles coupes des retraites, aux licenciements massifs, aux enchères des maisons des citoyens surendettés, à l’imposition inéquitable – mesures prévues par les derniers engagements d’A.Samaras à l’égard de la troïka. Il a dit non à l’austérité et à la campagne de la peur du premier ministre sortant qui devra affronter à partir de maintenant la contestation de son propre parti. Car M. Samaras a été battu non seulement en raison de son attachement inconditionnel à Mme Merkel mais aussi parce qu’il a compromis son parti en adoptant le discours et les valeurs de l’extrême droite. Le vote de la population active et le vote des quartiers populaires sont très éloquents.
Le peuple grec a fait le choix historique de l’espoir, de la dignité et du grand changement politique. La victoire de SYRIZA remet au centre de la réflexion politique les questions essentielles de l’emploi, de l’état social, de la solidarité, de la cohésion sociale, de la gestion de la crise de la dette européenne, en rejetant l’attachement inconditionnel aux dogmes de la rigueur, de l’élasticité du travail et de la dévaluation interne.
La confrontation de ces deux systèmes opposés a été l’enjeu des élections du 25 janvier et la victoire de SYRIZA remet au calendrier européen le même débat. Le verdict du peuple grec ne peut pas être ignoré. Il devient source d’inspiration pour les peuples de l’Europe du Sud qui voient que tout est possible et que les peuples peuvent s’exprimer et rejeter les politiques de rigueur et l’establishment.
Aujourd’hui SYRIZA et demain Podemos! La victoire de SYRIZA sera le fer de lance des combats des peuples du sud dévastés par les politiques de rigueur. Mais les peuples du nord peuvent aussi tirer avantage de cette victoire puisque l’abandon de la politique d’austérité protégera mieux les revenus de tous les travailleurs, augmentera la demande active, et stimulera la croissance et la politique sociale en Europe.
SYRIZA s’est engagé à former un gouvernement d’union nationale, indépendant des intérêts privés et des engagements abusifs. Il s’est engagé aussi à prendre des initiatives afin de créer la plus grande convergence des forces politiques pour mener les négociations pour un nouveau contrat de prêt et une solution mutuellement acceptable pour la viabilité de la dette sans l’imposition des mémorandums et des politiques désastreuses.
La Grèce tourne la page, et la gauche tiendra d’une main ferme le gouvernail du pays.
Traduction :Vassiliki Papadaki
Source : http://syriza-fr.org/2015/01/26/syriza-victoire-historique-en-grece-message-fort-a-l-europe/