La violence est souvent considérée comme un aspect inéluctable de la condition humaine et l’action préventive comme un problème relevant du système de justice pénale, le rôle principal du secteur sanitaire étant de soigner les victimes et d’assurer leur réadaptation. Mais ces présupposés sont remis en question aujourd’hui, car les succès remportés en matière de prévention de toute une série d’autres problèmes liés à l’existence humaine et au comportement des hommes dans la société par le développement de l’humanisme du concept de non violence démontrent que l’humanité peut faire sienne cette approche efficace pour faire face aux situations complexes.
L’une des raisons pour lesquelles la violence a longtemps été traitée comme un élément exogène de l’existence a été l’absence ou la faible appréciation des concepts de nonviolence et d’humanisme. Du fait de la diversité des comportements à travers le monde, le concept de nonviolence est le plus souvent difficile à aborder et à appréhender dans une situation de crise. Pourtant des idées sur ce qui constitue un comportement acceptable et sur ce qu’est le bien être sont consignées dans les écrits de Silo, de son vrai nom Mario Luis Rodríguez Cobos. Cet écrivain argentin né le 6 janvier 1938 et mort le 16 septembre 2010 a laissé de son vivant d’importants ouvrages pouvant servir de levier à une renaissance comportementale mondiale.
Ses ouvrages qui avaient pour centre d’intérêt le bien être de l’homme et qui étaient écrits dans des domaines variées à l’instar de la littérature, la philosophie, la psychologie, la politique, la spiritualité ont été traduits dans plusieurs langues. Le but étant d’éveiller le plus grand nombre d’esprit possible sans distinction de race ni de religion. Les livres de Silo constituent la première étude approfondie portant sur l’ensemble des aspects de la de la violence au niveau mondial; ils envisagent la nature du problème, ceux qu’elle touche et ce qu’il est possible de faire. Selon l’approche de Silo, pour prévenir la violence l’être humain doit être fondé sur de solides travaux d’éveil d’esprit et de préparation du corps physique. Pourtant de nombreux facteurs exogènes expliquent à eux seuls pourquoi telle personne et non telle autre a un comportement violent. Dans ses écrits Silo analyse, en tenant compte de l’ensemble des facteurs endogènes qui sont plus biologiques, psychiques qu’économiques.
En raison de son caractère multiforme, il n’y a pas de solution simple ou unique au problème de la violence. Comme le fait bien ressortir le modèle écologique, il faut s’y attaquer simultanément à deux niveaux : premièrement, Il faut par exemple maitriser la relation étroite qui existe entre le corps et l’esprit. Deuxièmement, s’efforcer de créer un environnement familial sain. Les programmes politiques privilégiant les compétences sociales et relationnelles offrent également des perspectives prometteuses du point de vue de la diminution de la violence interpersonnelle, alors que le traitement des manquements mentaux et les programmes de thérapie comportementale permettent d’espérer une atténuation des comportements violents. Si l’on considère le capitalisme comme étant un mode de gestion de la société qui a la particularité de placer le capital au cœur du système de développement de l’être humain et l’Humanisme comme une philosophie qui place l’être humain lui-même comme priorité, il est temps de sortir de l’ignorance et de vulgariser toute pensée qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l’être humain. Ses qualités culturelles, intellectuelles y compris religieux.
Quatre ans après la mort de Silo, une analyse intrusive du monde montre que d’une part, le politique s’approprie les concepts d’humanisme qui étaient cher à Silo, pour lequel il avait même fondé un mouvement, d’autre part, Son livre intitulé Le Message de Silo, qui décrit « le chemin à parcourir, à travers l’étude, l’expérience et une humble méditation, pour convertir le non-sens de la vie en sens et en plénitude, pour accéder aux espaces sacrés de la conscience humaine », est a recommander a tous ceux qui veulent penser le monde autrement. Il n’est pas impossible aujourd’hui de changer la société pour un système plus juste, plus démocratique et plus humain.