Explorer des pistes de réflexions et éclairer les nouvelles pratiques : telles sont les ambitions du Festival du livre et de le presse d’écologie, qui se déroulera cette année les 18 et 19 octobre, à la Bellevilloise, à Paris. Au programme : des conférences, des tables rondes, des ateliers, des rencontres avec des auteurs, des éditeurs, des journalistes et des militants. Jacques Thomas, l’un des fondateurs du festival, présente cette nouvelle édition à Basta !, partenaire de l’événement.
Basta ! : Pourquoi avoir choisi de mettre à l’honneur l’écologie des solutions, pour cette nouvelle édition du festival ?
Jacques Thomas [1] : Nous avons traité l’écologie, ces 11 précédentes éditions, au travers de nombreux thèmes (l’économie sociale et solidaire, le biodiversité, l’alimentation, la forêt, l’eau, les déchets, le nucléaire, etc…). Nous voulions cette année mettre la lumière sur les solutions, pour aborder ces questions autrement qu’au travers des problèmes, comme si les citoyens étaient impuissants. Or, partout en France et dans le monde, des personnes, individuellement ou en groupe, des associations, des collectivités, agissent au quotidien pour changer le cours des choses. Notre festival, c’est le domaine du « faire ».
Quels seront les temps forts de édition 2014 ?
En deux jours, il y en aura beaucoup, tant le programme est dense. J’ai envie de présenter plus en détail notre Prix littéraire jeunesse, le Prix de la Petite salamandre. Il est unique, puisque son jury est composé de lecteurs de 9 à 13 ans, qui, pendant 4 mois, lisent des livres que nous leur soumettons. Ces livres sont des albums, des documentaires, voire des fictions. Le livre lauréat est choisi par vote à bulletin secret peu avant le festival. Les discussions entre les lecteurs sont passionnantes, les votes très argumentés. Le Prix sera dévoilé samedi 18 octobre, à midi.
Deuxième temps fort : samedi 18 octobre à 18h30. Nous aurons le privilège d’accueillir Rob Hopkins, co-auteur avec Simon Vermeulen, du livre « 1001 initiatives de transition écologique : comment l’action locale peut changer le monde », aux éditions du Seuil. Il exposera des actions locales réussies à travers le monde, dans de nombreux domaines. Là encore, nos visiteurs pourront repartir mieux équipés pour agir.
Pourquoi avez-vous créé cet événement, en 2003 ?
Il y a 11 ans, l’écologie était moins présente dans les médias. Nous constations que beaucoup de nos concitoyens se posaient bien des questions, sans avoir suffisamment d’éléments de réflexion. J’ai voulu créer un évènement qui permette à un large public, de par son accès libre et gratuit, et au travers de l’écrit, livres et presse, de s’approprier ces questions, d’abord en privilégiant les rencontres et le débat.
Chaque année, de nombreux auteurs sont présents, et le programme présente des conférences, des tables-rondes, des débats, des ateliers et animations, au cours desquels nos visiteurs peuvent intervenir. Aujourd’hui, les sujets évoquant l’écologie se sont multipliés, c’est vrai. Ces questions sont complexes. Souvent cantonnées dans les pages environnement des journaux et magazines. Ce qui est révélateur de la façon dont nos sociétés traitent le présent, et abordent l’avenir de la vie sur la planète, alors que toutes les facettes des politiques publiques devraient tenir compte des critères écologiques.
Le festival reste unique, au moins en Ile-de-France, pour rendre compte de la production éditoriale en matière d’environnement et d’écologie. Cette production est foisonnante. Les rayons des librairies sont, généralement, pauvres en la matière. Il faut trier pour éviter les redites, les propos conventionnels, les effets de mode, les solutions faciles et éculées. L’offre de notre salon du livre est vaste et diversifiée. Ce festival est unique, au moins en Île-de-France. Vous y serez les bienvenu(e)s !
Les informations pratiques et le programme complet, sur le site du festival.