TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) ou TAFTA (Accord commercial trans-
Les États membres de l’Union européenne (UE) ont finalement daigné donner leur accord pour la publication, hier, du mandat de négociation du TAFTA, après une annonce similaire puis un revirement avant l’été, au prétexte que cela créerait un précédent inacceptable pour de futures négociations commerciales.
Cette publication intervient après des mois de mobilisation et alors que ce même mandat était disponible en ligne et connu de tous suite à une fuite du document en 2013.
Si le document publié ne nous apprend rien de nouveau sur le contenu du mandat donné à la Commission, cette décision témoigne des tiraillements auxquels doit faire face la Commission, vivement critiquée pour le manque de transparence de ces négociations. Loin d’un geste fort, il s’agit d’un aveu de faiblesse face à une expression grandissante à travers l’Europe des préoccupations soulevées par les négociations transatlantiques. Cette publication constitue une nouvelle étape de la parodie de démocratie que la Commission tente de jouer.
Elle démontre avant tout l’échec de De Gucht et des promoteurs de l’accord à convaincre les citoyen⋅ne⋅s de la légitimité de négociations conduites depuis le début dans la plus grande opacité. La célébration par le Commissaire De Gucht [1] de la « transparence des négociations » paraît donc pour le moins ironique et déplacée.
Cette publication intervient à l’avant-veille d’une journée d’action européenne [Journée du 11/10/2014, NDR] qui verra des centaines de mobilisations se dérouler dans plus de 20 pays. Ce samedi, des dizaines de milliers de citoyen⋅ne⋅s se mobiliseront pour rappeler leurs exigences de démocratie et de débat public pour des politiques commerciales et d’investissement au service des peuples et la planète, et non au service des multinationales et de la finance.