Nous savons bien qu’en Grèce, se présenter aux élections trois fois en un an n’est pas ni le plus simple ni le plus confortable. Il est difficile de trouver les ressources, et de continuer à parler de la guerre au milieu des grandes tensions. Et où prendre la force dont vous avez besoin pour suivre tout ça ? Mais comme les autorités israéliennes l’ont montré jusqu’à présent, le nombre de personnes qui se sont rendues aux urnes a dépassé les sondages précédents. Et même si trois jours avant les élections du 2 mars, le 28 février, a eu lieu le marathon de Tel Aviv dans une ambiance bien différente du cadre électorale, les autorités ont essayé d’amener suffisamment de personnes aux urnes : Quatorze points de vote supplémentaires ont été mis en place pour les personnes en quarantaine en raison du coronavirus.
Plage de Tel Aviv, photo Pressenza Athènes
L’ancien Premier ministre israélien Netanyahu a renoncé à ce combat en attendant son procès pour corruption le 17 mars. Autrement dit, il va gérer le procès en tant que Premier ministre ou en tant qu’ancien Premier ministre. Le ton a monté des deux côtés (Netanyahu et Gadz), dégradant la campagne préélectorale. Celle-ci a été principalement diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux, comme un jeu de boue et d’humiliation, laissant de côté les graves problèmes auxquels le pays est confronté. Ils ont joué avec la peur des couches sociales pauvres et avec le fanatisme de l’extrême. Même le journal The Jerusalem Post, dans un éditorial du 02/03, a déclaré que le débat aurait pu se tourner vers des questions plus fondamentales, comme par exemple si « l’accord du siècle » est finalement bon pour Israël ou non. J’ajouterai qu’il n’y a pas eu de débat sur les sans-abris dans les villes, du moins sur ceux qui sont relativement faciles à voir à Tel Aviv, à côté des magnifiques gratte-ciels ou sur des solutions viables concernant la question palestinienne.
Inégalités dans la « Miami de la Méditerranée », photo Pressenza Athènes
Une fois de plus, la question est de savoir si Netanyahu, qui a jusqu’à présent dirigé le pays, réussira à former un gouvernement, en obtenant les 61 sièges nécessaires à la Knesset. De l’autre côté du Parlement israélien, la vieille ville de Jérusalem a suivi son rythme normal malgré les élections : de centaines de vacanciers chrétiens visitant l’église de la Résurrection (dirigée par des églises grecques orthodoxes, catholiques et arméniennes) ; le Temple de Salomon ; des fidèles musulmans visitant les mosquées construites sur les ruines du temple de Salomon ; des érudits dévoués de la Torah et des fanatiques de tout bord à la recherche des motifs pour générer des nouvelles tensions religieuses.