Comment osent-ils. Les enfants de tout le pays se battent désespérément pour un avenir. Enseignants, grands-parents et infirmiers font de leur mieux pour amener les politiciens et les grandes entreprises à agir sur l’état critique de notre planète, dans le respect et la non-violence.
Et c’est ainsi que le gouvernement réagit. Selon une enquête récente de The Gardian ici, la police antiterroriste au Royaume-Uni considère Extinction Rebellion comme une idéologie extrémiste et a signalé les autorités chargées du programme « Prevent » , qui vise à appréhender ceux qui risquent de commettre des actes barbares, voir terroristes.
Extinction Rebellion figure ainsi aux côtés de menaces pour la sécurité nationale tels que le groupe terrorisme néo-nazi National Action ou alors le groupe islamiste pro-terroriste Al-Muhajiroun.
Un guide datant de novembre dernier, destiné aux policiers, organisations gouvernementales et enseignants qui, conformément à la loi, doivent faire part de leurs doutes sur la radicalisation d’un individu. Il est noté, qu’une personne dangereuse s’exprime en « termes forts ou émotifs sur des questions environnementales telles que le changement climatique, l’écologie, l’extinction des espèces, la fracturation, l’expansion des aéroports ou la pollution ».
Le document insiste sur le faite de faire attention aux jeunes qui « négligent d’aller à l’école » ou « participent à des sorties scolaires planifiées », faisant allusion aux grèves scolaires pour le climat, un mouvement mondial dont la militante Greta Thunberg est l’un des principaux promoteurs.
Dans un monde de désinformation, où le mensonge se propage plus vite que la vérité, on ne peut s’empêcher de se demander s’il s’agit d’une tentative délibérée de faire taire une cause légitime. Ne serait-il pas bien qu’ils se concentrent sur les vrais perturbateurs, les compagnies de pétrolières ?
Au Royaume-Uni, un nombre record de personnes ont exprimé leur inquiétude face à l’urgence climatique et écologique. La vérité est exposée. 2020 est l’année où nous devons agir pour sauver notre avenir.
L’ancien chef de la police, Rob Cooper, a déclaré : « Je trouve ahurissant que la police du sud-est de l’Angleterre considère la Extinction Rebellion comme un mouvement extrémiste. XR est un groupe non-violent qui travaille avec acharnement pour sauver la planète de l’inaction gouvernementale et de l’urgence climatique et écologique ».
« Nous sommes reconnaissants envers The Guardian pour avoir mis cette affaire en lumière et nous attendons des agents antiterroristes nationaux qu’ils corrigent cette ridicule erreur ».
« S’ils souhaitent rajouter des groupes extrémistes à leur liste, ils devraient peut-être envisager des groupes de pression en faveur des énergies fossiles – ils semblent être très efficaces pour endoctriner les politiciens du monde entier et permettre aux compagnies pétrolières, gazières et charbonnières de recevoir des subventions massives pendant que la planète brûle. »
L’ancien sergent inspecteur de police, Paul Stephens, a explique : « Quand est-ce que la police va-t-elle se réveiller ? L’urgence climatique et écologique est la plus grave menace à la sécurité publique de l’histoire et plus le gouvernement actuel négligera à traiter le problème et continuera d’investir dans les combustibles fossiles, plus le niveau de risque sera élevé pour la police. Qui n’a jamais reproché à notre système gouvernemental ces dernières années ? Sommes-nous donc tous des extrémistes ? Je n’ai jamais vu quiconque dans Extinction Rebellion encourager la violence de quelque façon que ce soit. Bien au contraire. En tant qu’ancien policier de 34 ans d’expérience, je doute sérieusement de l’indépendance politique de ceux qui ont publié ces absurdités. J’espère sincèrement que « Prevent » n’a pas été utilisé comme un moyen de poursuivre les tactiques d’intimidation utilisées contre des manifestants pacifiques en octobre dernier. »
Selon The Gardian « Depuis des années, Prevent est accusé de franchir la ligne pour étouffer la liberté légitime d’expression, de pensée et de dissidence ».
Traduit de l’anglais par Chloé Foreau