Depuis 7 heures ce dimanche 13 avril 2025, les bureaux de vote ont ouvert pour le second tour des élections en Equateur, qui détermineront qui sera à la tête du pouvoir exécutif du pays pour les quatre prochaines années.

Depuis Benalcázar, dans le centre-nord de Quito, devant le bureau de vote situé dans l’école publique Bolivie, témoigne Carlos Crespo Burgos pour l’agence Pressenza.

Ces élections sont cruciales pour le peuple équatorien, qui a subi ces dernières années une augmentation de la pauvreté et de la peur, en raison de la détérioration des conditions de vie et, en corollaire, de l’augmentation de la criminalité.

Ces élections ont été marquées par les irrégularités continues du président et candidat à la réélection, Daniel Noboa, tant dans sa campagne électorale que dans l’exercice du pouvoir, du fait qu’il a refusé de confier le pouvoir à la vice-présidente, Verónica Abad, en raison de désaccorde politique.

Ces derniers jours, l’arrivée en Équateur de l’ex-militaire Erik Prince, fondateur de la société Blackwater, a suscité des interrogations, sa figure représentant une ingérence électorale étrangère.

D’autre part, l’élection pourrait pour la première fois dans l’histoire du pays consacrer une femme à la présidence, la candidate de Révolution citoyenne, Luisa González, qui a obtenu 44% des voix au premier tour, juste en dessous du score de Noboa. La candidate progressiste a obtenu le soutien de la plupart des mouvements sociaux, en particulier du mouvement indigène par l’intermédiaire de la CONAIE, la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur.

Cette élection est également un tournant dans le contexte de l’Amérique latine et des Caraïbes, puisqu’une victoire de l’opposition affaiblirait le bloc de droite et renforcerait les tentatives souveraines d’intégration régionale, en particulier à un moment où le gouvernement américain s’en prend aux économies d’autres pays et aux migrants. Cette question revêt une importance particulière pour l’Équateur, puisque près de 10 % des migrants aux États-Unis sont équatoriens.

Les bureaux de vote fermeront à 17h00 heure locale et la présidente du CNE, Diana Atamaint, a indiqué qu’il était possible qu’une tendance soit établie à partir de 21h00 ce dimanche.

Vidéo : Juliana Vizcarra