Le 8 mars, connu comme Journée internationale de la femme, est une journée consacrée à la lutte pour les droits des femmes et à la sensibilisation aux inégalités et aux défis auxquels les femmes ont été confrontées tout au long de l’histoire.

Les origines de la date remontent à la fin du 19e siècle et au début du 20e, période marquée par les mouvements féministes et ouvriers. Parmi les événements qui ont influencé sa création, figurent les grèves et les manifestations ouvrières aux États-Unis et en Europe, au cours desquelles les femmes ont réclamé de meilleures conditions de travail et des droits politiques : l’incendie de la Triangle Shirtwaist Factory (New York, 1911), dans lequel quelque 130 ouvrières ont trouvé la mort, qui a mis en lumière les  terribles conditions auxquelles étaient confrontées les ouvrières à l’époque; l’adoption de la date par l’ONU en 1977, reconnaissant officiellement le 8 mars comme une journée mondiale de lutte, comme un jalon de la résistance contre l’exploitation, la violence et l’inégalité. Le 8 mars trouve son origine dans la lutte des femmes ouvrières qui ont dû faire face à la répression, au harcèlement et même à la mort pour obtenir des droits.

La Journée internationale de la femme est l’occasion de réfléchir : aux droits acquis et aux défis qui subsistent, tels que l’inégalité salariale et la violence fondée sur le sexe ; à l’importance de la représentation des femmes dans la politique, la science et d’autres domaines ; à la lutte contre le sexisme structurel, et à la recherche d’une société plus égalitaire.

La véritable signification de cette date exige : Réflexion sur les inégalités persistantes ; Protestation et action politique pour assurer un réel progrès ; Valorisation des luttes historiques qui ont permis les réalisations d’aujourd’hui.

Lois adoptées et avancées en matière de droits des femmes

Au fil des ans, la lutte féministe a eu pour résultat plusieurs avancées juridiques dans différents pays. Parmi les plus importantes, citons:

Droit de vote : les femmes ont obtenu le droit de vote aux États-Unis en 1920, au Brésil en 1932, en France en 1944, en Argentine en 1947, au Mexique en 1955, en Suisse en 1971 et en Arabie saoudite en 2015.

Droit d’exercer une fonction publique : exemples de femmes élues ou nommées présidentes / ou premières ministres : en Europe, Margaret Thatcher (Royaume-Uni, 1979) et Angela Merkel (Allemagne, 2005), en Amérique latine, Violeta Chamorro (Nicaragua, 1990), Michelle Bachelet (Chili, 2006), Cristina Fernández de Kirchner (Argentine, 2007), Dilma Roussef (Brésil, 2011) et Claudia Sheinbaum (Mexique, 2024).

Droits du travail : congé de maternité – Norvège et Suède : 480 jours payés ; Brésil : 120 à 180 jours ; États-Unis : déterminé par les employeurs ; Argentine : 90 jours.

Égalité de salaires : Convention 1951 de l’OIT (Organisation internationale du travail) – salaire égal pour un travail de valeur égale;  France – 2018, amende pour les entreprises qui ne garantissent pas l’égalité de salaires ; Brésil – la Constitution de 1988 garantit l’égalité de salaires.

Protection contre le harcèlement et la discrimination : lois contre le harcèlement sexuel au travail en Espagne (2002), Brésil (2001) ; l’Argentine et le Mexique disposent d’une législation spécifique sur le harcèlement dans les entreprises.

Lutte contre la violence fondée sur le genre : lois contre la violence domestique – Loi Maria da Penha (Brésil, 2006) ; Espagne (Ley de Violencia de Género, 2004, « ley del sí es sí » 2022) ; France (loi de 2010) : pénalise le contrôle psychologique et économique dans les relations abusives.

Classification des féminicides : Mexique (2007) ; Brésil (2015) ; Argentine (2012) et Pérou (2013).

Conventions internationales : Convention de Belém do Pará (1994) : Premier traité international sur l’éradication de la violence à l’égard des femmes en Amérique latine ; Convention d’Istanbul (2011) : traité emblématique européen de lutte contre les violences fondées sur le genre.

Droits reproductifs et sexuels : Droit à l’avortement – légalisé dans toute l’UE à l’exception de la Pologne et de Malte ; Argentine (2020) ; Mexique (2023) ; États-Unis : loi fédérale de 1973 (Roe v. Wade), restrictions au niveau des États (2022). Accès à la contraception : le Brésil, l’Argentine, la France, le Canada et le Royaume-Uni distribuent gratuitement des contraceptifs ; aux États-Unis, distribution gratuite avec des restrictions dans certains États.

Les lois et les droits acquis sont le résultat de décennies de lutte féministe et ne garantissent toujours pas une égalité totale. De nombreux acquis sont remis en question ou menacés par les gouvernements et les secteurs conservateurs, ce qui renforce l’importance d’une mobilisation constante.

Ces acquis sont le fruit de décennies de lutte féministe et continuent d’être améliorés et défendus.

Les humanistes mettent l’accent sur la non-discrimination et l’égalité des droits et des chances, en proposant qu’aucun être humain ne soit inférieur à un autre, quel que soit son sexe. Par conséquent, ils développent des activités visant à : soutenir et amplifier les voix des femmes dans la politique, la science et la culture, exiger des politiques publiques qui garantissent la sécurité et l’égalité.

Il est nécessaire de remercier toutes les femmes qui nous ont précédées sur ce chemin de la libération des conditions oppressives qui ont généré tant de souffrances et que, dans un avenir pas trop lointain, nous vivons dans une société où l’être humain sera au centre des préoccupations, et non son genre ou son orientation sexuelle.

 

Équipe de Coordination Internationale Fédération de Partis Humanistes – 08/03/2025

Traduit de l’espagnol par Ginette Baudelet