La conférence de presse pour la présentation de la 3ème Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence s’est tenue à Rome le 15 novembre 2024 au Palazzo Valentini. Après les salutations institutionnelles de l’hon. Mariano Angelucci, président de la Commission du tourisme, de la mode et des relations internationales de la capitale, Rome, et conseiller métropolitain; de la conseillère Carla Consuelo Fermariello, présidente de la 11e Commission permanente pour les écoles de Rome et conseillère capitoline; et du conseiller Pierluigi Sanna, conseiller métropolitain et maire de Colleferro, Federica Fratini, volontaire de l’organisation humaniste internationale La Communauté pour le Développement humain, s’est exprimée au nom du Comité de promotion des Écoles dans la Marche mondiale.
Bonjour, je remercie la ville métropolitaine pour son patronage et son hospitalité.
Nous sommes les Écoles dans la Marche Mondiale.
Nous sommes des enfants, des jeunes filles, des élèves, des étudiants, des parents, des enseignants, des volontaires du secteur III, des éducateurs, nous sommes une nouvelle génération de plus en plus sensible à la première civilisation planétaire de l’histoire de l’humanité.
Nous vivons sur une planète qui explose dans une spirale de violence croissante : Il n’y a pas seulement l’horreur des guerres, l’extermination des peuples, les catastrophes climatiques et environnementales, mais la violence, la militarisation et la course aux armements habitent nos institutions, nos écoles, nos maisons et nos rues, nos relations sociales, personnelles et intimes.
L’augmentation des cas de troubles mentaux, émotionnels et sociaux dans les classes et chez les jeunes est de plus en plus alarmante : anxiété, dépression, automutilation, isolement, décrochage scolaire, intimidation/cyberintimidation, déséducation émotionnelle, problèmes d’intégration sociale ou d’apprentissage. Il existe un nombre croissant de manifestations de comportements violents – auto-infligés, subis ou infligés à d’autres personnes ou à l’environnement – auxquels les enfants et les adolescents sont confrontés personnellement ou sous une forme assistée.
Le problème est grave et frappe indépendamment d’une situation sociale, économique ou culturelle spécifique.
L’école est le lieu où le problème est le plus reconnaissable, mais c’est aussi le lieu où il est concrètement possible et un DEVOIR d’éduquer et de transmettre les outils appropriés pour y faire face et le prévenir.
Nous croyons qu’il n’y a qu’un seul véritable chemin possible vers la Paix, pour garantir à chacun et à tous dans le futur une vie personnelle et sociale saine, équilibrée, cohérente, sereine et joyeuse : ÉDUQUER À LA MÉTHODOLOGIE DE LA NON-VIOLENCE ACTIVE.
CE MATIN, NOUS AVONS ENVOYÉ UNE DEMANDE FORMELLE AU MINISTRE DE L’ÉDUCATION, GIUSEPPE VALDITARA, POUR QUE L’ÉDUCATION À LA NON-VIOLENCE DEVIENNE UNE MATIÈRE DU PROGRAMME SCOLAIRE DANS TOUTES LES ÉCOLES, À TOUS LES NIVEAUX.
D’autre part, la même indication est donnée dans la Recommandation du Conseil européen sur les compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (2018), en particulier dans les compétences de citoyenneté (n°6) :
« veiller à ce que tous les apprenants acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, y compris, entre autres, l’éducation au développement durable et aux modes de vie durables, les droits humains, l’égalité des genres, la promotion d’une culture de paix et de non-violence, la citoyenneté mondiale et l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable… « .
Nous reconnaissons l’urgence et la nécessité d’apprendre à rejeter d’emblée tout recours à la violence, qu’elle soit physique, de genre, économique, ethnique, religieuse, culturelle, sexuelle, psychologique ou morale, ou toute forme de discrimination.
Nous reconnaissons l’égalité des droits et des chances pour tous les êtres humains, en premier lieu le droit de se nourrir, de se loger, de s’éduquer, de se soigner et de s’épanouir en contribuant au bien-être de tous, de chacun et de tout ce qui existe, en partageant leurs vertus et leurs responsabilités.
C’est pourquoi la Marche entend avant tout sensibiliser le monde des écoles, auxquelles nous reconnaissons un rôle crucial dans la promotion et le développement d’une nouvelle sensibilité et d’un nouveau paradigme culturel, afin qu’à partir des nouvelles générations, une conscience non violente puisse se répandre dans le monde entier.
Nous sommes des écoles dans la marche mondiale, nous sommes une nouvelle génération et une nouvelle sensibilité qui nourrit un NOUVEAU MYTHE : celui d’une NATION HUMAINE UNIVERSELLE, que j’aime décrire avec les mots du partisan de l’humanisme universaliste, Mario Rodriguez Cobos, connu sous le nom de Silo (Punta de Vacas, 2004) :
« Nous sommes à la fin d’une période historique sombre et rien ne sera plus comme avant. Peu à peu, l’aube d’un jour nouveau se lèvera ; les cultures commenceront à se comprendre, les nouvelles générations commenceront à enseigner aux adultes avec une affection et une compréhension nouvelles, les peuples éprouveront un désir croissant de progrès pour tous, en comprenant que le progrès de quelques-uns finit par n’être le progrès de personne. Oui, il y aura la paix et, par la force des choses, on comprendra qu’une nation humaine universelle commence à émerger. »
Des centaines d’écoles et d’universités du monde entier se sont jointes à cette troisième Marche mondiale pour la Paix et la Non-violence.
À Rome, le vendredi 22 novembre prochain, en plus de l’IC Villaggio Prenestino – qui a impliqué toutes les classes (environ 1000 participants) dans une courte marche dans le jardin de l’école qui se terminera par la création de symboles de paix et de non-violence – l’événement LA VOIX DE CEUX QUI REGARDENT L’AVENIR se déroulera sur la Piazza del Campidoglio à partir de 10 heures du matin.
C’est la conseillère pour l’école, la formation et le travail de la municipalité de Rome, Claudia Pratelli, qui a assuré le patronage de toutes les manifestations de la Marche du 22 au 24 novembre, qui accueillera et saluera les élèves et les étudiants. Je tiens à remercier pour et à souligner le soutien du département des écoles, ainsi que de la présidente de la commission des écoles de la municipalité de Rome, Carla Fermariello, qui soutient depuis des années toutes nos initiatives visant à diffuser la culture de la non-violence. [Je remercie également] la présidente de l’assemblée du Capitole, Svetlana Celli, pour son soutien à l’événement qui se tiendra vendredi prochain sur la place du Capitole.
Plus de 300 élèves et étudiants de différents collèges et lycées de Rome, ainsi qu’une représentation du Parlement des filles et des garçons de l’IC Piersanti-Mattarella et le Cor-O-rchestre de l’Institut Midossi de Civita Castellana, se réuniront pour créer le symbole de la non-violence.
Un symbole qui rappelle la cohérence interne – c’est-à-dire la mise en accord de notre pensée, de nos sentiments et de nos actes – et la cohérence sociale, c’est-à-dire la mise en pratique de ce principe de sagesse séculaire et universelle qui nous invite à TRAITER LES AUTRES COMME NOUS VOULONS ÊTRE TRAITÉS.
Ce seront les enfants et les jeunes qui donneront voix à la lettre envoyée au ministre par le comité de promotion des Écoles en Marche, et ce seront aussi eux qui donneront voix à leurs propres élaborations sur la Paix et la Non-violence : pensées, paroles, dessins, avant de conclure avec les chants du Cor-O-rchestra Midossi; tous ensemble nous ferons une demande du fond du cœur pour un monde de paix [dans lequel il n’y aura] plus de guerres, plus d’armes, plus de frontières, plus de discrimination, plus de violence et dans lequel la valeur centrale est notre humanité et la poésie de l’existence.
info@scuoleinmarcia.it
www.scuoleinmarcia.it
www.theworldmarch.org
Traduction, Evelyn Tischer