La France est le seul pays européen qui possède des domaines en terre Sainte et en palestine. Ces domaines lui ont été offerts par l’empire Ottoman au 19e siècle et sont reconnus par l’État d’Israël et l’autorité palestinienne.

La France possède quatre domaines: le site d’Éléona, l’église Sainte-Anne, le Monastère d’Abou Gosh et le Tombeau des Rois. Au cours des dernières décennies plusieurs incidents ont eu lieu entre des dignitaires français et les autorités israéliennes.

Le 22 octobre 1996, lors d’une visite de Jacques Chirac, le président de la république, des soldats israéliens sont entrés dans l’enceinte de l’église Sainte-Anne, Chirac dit alors: “I don’t want people with arms in France”.

Le 20 janvier 2020, un incident similaire a lieu lors de la visite du président Emmanuel Macron.

La semaine dernière, le 7 novembre 2024, alors que le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot s’apprête à visiter les lieux, la police Israélienne pénètre armée sur le site d’Éléona et arrêtent deux gendarmes du consulat français de Jérusalem qui disposaient d’un statut diplomatique. Cet incident amène la France a convoqué son ambassadeur.

Depuis le début des conflits entre Israël et le Hamas, les pèlerins français n’ont plus l’accès aux domaines de la France en terre Sainte et en palestine.

En juillet 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ), le principal organe judiciaire des Nations Unies, a déclaré que l’occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza, et de Jérusalem-Est, ainsi que ses colonies, violaient le droit international.

Samedi, le 9 novembre, le Qatar a déclaré qu’il se retirait de la médiation avec Israël et le Hamas. Selon Qatar les deux parties sont de mauvaise foi et a expliqué que les négociations pourraient reprendre lorsque les parties feront preuve de bonne volonté. 

Depuis quelques mois Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de bloquer toutes possibilités de conclure une entente.   

Peut-être qu’il est temps que la France exige un cessez-le-feu entre les belligérants et souligne qu’Israël  viole le droit international compte tenu que les pèlerins français n’ont pratiquement plus d’accès aux domaines français en terre Sainte.