Au milieu de l’obscurité qui frappe le pays en raison de la crise énergétique, à la fin du mois dernier, les lumières se sont allumées pour la non-violence lors de la clôture des activités de la 13e édition de l’initiative « Octobre non-violent », promue cette année par l’administration de la zone nord « La Delicia » de la municipalité métropolitaine de Quito et le collectif humaniste « Espacio No Violento ». À cette occasion, plus de 30 dirigeants communautaires ont participé au cours des trois derniers mois à un cycle de formation de promoteurs de la non-violence et ont célébré, au début du mois d’octobre, la Journée mondiale de la non-violence, lors d’un événement public auquel ont participé des éducateurs, des fonctionnaires et des autorités locales. Dans les prochains jours, les équipes des deux organisations feront le point sur les enseignements tirés de ce processus partagé sur le territoire en vue de le pérenniser et de le projeter pour 2025.
Au milieu de la clameur des peuples du monde, en Équateur aussi, de nombreuses initiatives culturelles et académiques illuminent les espaces publics avec des exemples de culture de la paix : universités, collectifs sociaux et organisations artistiques.
Dans le sud du pays, au cours de la troisième semaine de novembre, l’Observatoire de la communication de l’Universidad Técnica Particular de Loja, en collaboration avec l’ambassade de Colombie, promeut la « Semana de Colores » (Semaine des couleurs) dans le cadre du Festival des arts, en mettant l’accent sur la communication pour la paix.
Dans la capitale, la faculté des sciences psychologiques de l’université centrale de l’Équateur – le plus grand et le plus ancien centre d’enseignement supérieur du pays – organise la 9e édition de la foire « Coexister en paix » pour célébrer la Journée internationale de la non-violence à l’égard des femmes. La Fondation Pangea y participera, comme lors de toutes les éditions précédentes, avec un atelier et un stand sous le slogan « Je choisis la paix, je choisis l’avenir, c’est pourquoi je construis à partir de la non-violence », le slogan du mois d’octobre de cette année pour la paix et la non-violence.
À la même occasion, l’exposition culturelle « Memoria Viva » (Mémoire vivante), un atelier théâtralisé dans lequel les voix des femmes reflètent leurs luttes et leurs victoires est présentée sur une autre scène municipale dans le nord de Quito. À l’autre bout de la ville, 23 organisations culturelles, avec le soutien de l’administration zonale « Quitumbe » de la municipalité du district métropolitain de Quito, organisent le XXIVe « Festival del Sur Alegría por la Paz » [Festival du Sud Joie pour la paix] du 10 au 30 novembre 2024, avec des délégations artistiques et culturelles de Colombie, du Pérou et d’Équateur.
De même, dans les villes portuaires côtières telles que Guayaquil et Machala, diverses initiatives récréatives sont organisées dans les établissements d’enseignement, sous l’égide de l’organisation humaniste Monde sans Guerres, à l’occasion de la 3e Marche mondiale pour la paix et la non-violence, qui fait le tour du monde.
De multiples voix s’élèvent au milieu de l’obscurité, de la militarisation, des taux élevés d’homicides et des multiples formes de violence. Ce sont des échos qui, bien qu’encore faibles, nous parlent de « l’éveil de la conscience pour la paix et la non-violence active ».
Traduction, Evelyn Tischer