L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté ce 30 octobre 2024 par 187 voix pour, deux contre et une abstention, la trente-deuxième résolution exigeant la fin du blocus américain contre Cuba.
Le résultat confirme l’isolement de la nation nord-américaine dans sa politique contre La Havane, décrite dans ces espaces comme obsolète et insensée.
Les délégations américaine et israélienne ont voté contre, tandis que la Moldavie s’est abstenue.
La résolution demande aux États de s’abstenir de promulguer et d’appliquer des lois et des mesures coercitives, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de la charte des Nations unies et du droit international, qui réaffirment, entre autres, la liberté de commerce et de navigation.
Il demande également que les mesures nécessaires soient prises pour les abroger ou les invalider dès que possible.
Le vote s’est accompagné d’un rapport détaillé préparé par le secrétariat de l’ONU avec la contribution de 180 pays et de quelque 30 agences des Nations unies.
Des agences telles que le Fonds des Nations unies pour l’enfance, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Programme alimentaire mondial et les organismes mondiaux pour le commerce et le tourisme soulignent les effets critiques de cette politique dans chacun de leurs domaines d’intérêt.
Selon la délégation cubaine, le blocus est la pierre angulaire de la politique de pression maximale contre l’île des Caraïbes.
La prolongation des mesures unilatérales ayant le plus grand impact sur la population et l’économie continue de reproduire et d’aggraver les effets dévastateurs du siège, le plus long et le plus complet de l’histoire.
Cette politique se poursuit avec l’objectif historique de déprimer l’économie et les salaires, de créer des pénuries matérielles et des dommages aux services publics, de provoquer le mécontentement et le désespoir de la population et de subvertir l’ordre constitutionnel légitimement établi.
« Le blocus est un crime contre l’humanité, un acte de génocide et une violation flagrante, massive et systématique des droits de l’homme de plus de 11 millions de Cubains. Il s’agit d’une politique cruelle de punition », reconnaît le document.
Le rapport présenté par Cuba estime à cinq mille 56,8 millions de dollars les pertes dues au siège entre mars 2023 et le 29 février 2024, ce qui représente une augmentation de 189,8 millions de dollars par rapport au rapport précédent.
La politique agressive provoque une perte mensuelle approximative de plus de 421 millions de dollars, plus de 13,8 millions de dollars par jour, et plus de 575 683 683 dollars de dommages par heure.