Le parti municipal  » Alliance subversive pour Athènes  » a soumis pour la deuxième fois un projet de résolution sous la forme d’une résolution d’urgence au conseil municipal qui s’est tenu à Athènes le 11 novembre sur le génocide à Gaza. Le texte de la résolution qui a finalement été mis à l’ordre du jour et voté est le suivant :

La municipalité d’Athènes, en réponse à l’appel du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits humains du 25/10/2024 concernant le désastre humanitaire qui se déroule dans la bande de Gaza avec le risque de famine en particulier dans la partie nord de la bande, mais aussi en écoutant la demande de milliers de ses citoyens et résidents pour la paix, comme le montrent le texte et les signatures de l’« Appel urgent » soumis au conseil municipal, appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la désescalade du conflit militaire au Liban et sur les autres fronts actifs de la guerre au Moyen-Orient, et demande au gouvernement grec :

  • à s’abstenir de tout acte de collaboration et de complicité dans les actes criminels commis,
  • d’interdire l’utilisation de toute installation civile ou militaire de notre pays liée à la campagne militaire d’Israël à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés
  • à prendre des initiatives actives en faveur d’un cessez-le-feu.

Le texte a été accompagné de 5200 signatures de personnes et a été voté par les groupe municipaux « Athènes maintenant », le maire H. Douca et « Ville ouverte », ainsi que par l' »Alliance subversive pour Athènes », qui a présenté le plan lors de la discussion. Il convient de noter que sur un texte aussi important, les factions « Athens High » de Kostas Bakoyannis – sans donner de justification – et la « Coalition populaire » soutenue par le KKE – se sont abstenues au motif qu’il ne mentionne pas une logique politique majeure. Le parti « Athènes Notre » d’Eleni Papadopoulou, qui a exprimé une logique pro-israélienne, s’est opposé à la résolution.

Avec cette décision, Athènes devient la première capitale européenne dont le conseil municipal dénonce officiellement le génocide.